Il viole une ado dans le cimetière
Jonathan, un jeune homme de 19 ans, était jugé pour des faits particulièrement glauques, ce mardi, devant le tribunal correctionnel de Charleroi.
Publié le 19-11-2014 à 05h00
On lui reprochait en effet le viol d’une ado de 13 ans au beau milieu du cimetière de Couillet.
Le prévenu avait donné rendez-vous à la jeune fille qu'il connaissait à peine. Mais le «rancard» a viré au cauchemar pour la victime qui a été plaquée contre un mur et a subi des pénétrations vaginales et anales. « Je reconnais une pénétration digitale. Pour le reste, j'ai voulu essayer mais j'ai arrêté quand elle l'a demandé. C'était une relation consentie », a déclaré le prévenu à l'audience du tribunal correctionnel de Charleroi où il était poursuivi pour viol.
Entendant ces mots, la maman de la victime avait bondi de son banc: «Tu sais quand même bien où tu lui a mis! Ma fille n'est plus vierge par ta faute. Sa vie est foutue. C'est la prison àvieque tu mérites».
Malgré son écœurement, le substitut Dufrasnes s'était montré plus modéré en réclamant quatre ans de prison ferme. «Le rapport médical corrobore les dires de la partie civile. Tout l'arsenal des lésions y est répertorié. Le viol est incontestable et les dénégations du prévenu sont scandaleuses », avait clamé le Ministère public tout en pointant les capacités intellectuelles limitées de Jonathan et sa tendance à banaliser les faits, sans éprouver de remords.
Me Jean-Pierre Deprez, conseil de l'intéressé, avait tenté de remettre l'église au milieu du village. «Il y a sans doute une part de comédie de la partie civile, qui n'efface en rien la gravité des faits commis par mon client. L'expert le dit: il a l'âge mental d'un gosse de 13 ans, comme celui de la victime. Ce qu'il lui faut, c'est un traitement thérapeutique et donc, un sursis probatoire pour ce qui excède la détention préventive».
Ce mardi, le tribunal a effectivement accordé un sursis probatoire pour ce qui excède les deux premières années, et ce, sur une peine de 4 ans de prison.
Pas vraiment du goût de la maman de la victime, mécontente de l’indulgence de la Justice envers celui qui a violé sa fille.