Lire et écrire, des savoirs porteurs d’espoir
Leur origine et leur histoire sont différentes, mais ils témoignent tous d’une même évidence: savoir lire et écrire est indispensable pour s’intégrer dans la société, particulièrement pour décrocher un travail… et le conserver.
Publié le 09-09-2014 à 06h00
Arrivée en Belgique en 2012, Gilette, jeune Camerounaise, a passé divers tests, même pour devenir technicienne de surface. Insuffisamment alphabétisée, elle n'a pu y prétendre et s'est inscrite à la Funoc cette année. «Je pourrai ainsi suivre les cours d'aide familiale», explique-t-elle.
D'origine marocaine, Latifi est depuis douze ans en Belgique. En formation depuis six mois à la Funoc, était démunie à plus d'un titre: pour effectuer des paiements, chercher du travail, prendre un rendez-vous ou s'occuper des enfants. En poussant la porte de la Funoc, la motivation de Marie-Christine, de Charleroi, était du même ordre: aider son fils dans ses études, mais aussi décrocher plus facilement un travail. «J'avais trouvé du boulot en cuisine, mais j'ai dû arrêter car je ne savais pas lire. Avec les cours d'alphabétisation, je vais pouvoir suivre des cours et trouver plus facilement de l'emploi.»
La situation d'Abdelatif, Belgo-Algérien de Trazegnies, est semblable. Depuis 2007 en Belgique, il a pu se débrouiller comme intérimaire, mais il a fini par perdre son boulot car ses horaires ne lui permettaient pas de suivre les cours d'alphabétisation comme son patron l'avait exigé, explique-t-il. S'il a eu la possibilité d'avoir un boulot de livreur, il ne pouvait l'exercer sans savoir lire et écrire correctement. «Aussi, en mars 2013, j'ai pris l'initiative de m'inscrire à la Funoc .»
Pour tous, savoir lire et écrire est porteur d’énormément d’espoir.