Olivier Chastel, un ministre qui a du chien face à la N-VA
Derrière son costume lissé de ministre libéral, la salopette de l’éleveur de chiens. Olivier Chastel est l’autorité mondiale en matière de Bouvier des Flandre. Il perpétue ainsi, en Thudinie, l’héritage de son grand-père qui créa la race dans les années 30.
Publié le 27-08-2014 à 13h29
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Éleveur de chiens, Olivier Chastel? Dans les petites fiches secrètes que la N-VA vient de concocter sur ses partenaires francophones «pour mieux les connaître », la mention accolée au nom d’Olivier Chastel a retenu l’attention. Incroyable mais vrai. Le ministre francophone MR est carrément l’autorité mondiale en matière d’élevage du Bouvier des Flandres.
«Mon grand-père a créé le Bouvier des Flandre »
L'homme politique perpétue depuis plus de vingt ans l'héritage de son grand-père Justin Chastel, qui fut de son côté le créateur de la race dans les années30. «Mon grand-père a produit 10 000 bouviers à partir de la lignée de départ, explique Olivier Chastel. Et son plus beau bouvier a servi a établir les mensurations et caractéristiques standard de la race. » Peu avant la mort de son grand-père, en 1995,Olivier Chastel avait promis à son grand-père de perpétuer la race. L'élevage, situé en thudinie, est resté mondialement connu.
Olivier Chastel s'en est occupé lui-même pendant une dizaine d'année, avant de passer la main à un couple d'amis qui s'occupe désormais patiemment des dix à vingt chiots qui naissent chaque année. «Ils s'en occupent comme si c'étaient leurs enfants, je leur dois une fière chandelle. C'était devenu difficile pour moi, avec ma carrière politique, de m'occuper des chiens matin, midi, soir, et parfois la nuit. Mais quand des chiots naissent, je vais toujours les voir. »
En hommage à ce grand-père original, le ministre fédéral sortant a prénommé l’un de ses deux jumeaux, Justin. L’autre garçon se prénomme Eliot. les jumeaux de 8 ans s’amusent à présent de ce que leur père passe de temps à autre à la télévision non pour commenter le budget ou les décisions politiques mais comme éleveur de chiens.
Hier encore, on l’appelait de Californie pour obtenir un chien
«Hier encore, j'ai eu quelqu'un de San Diego, en Californie, en ligne. Il avait acheté un bouvier dans les années 80 à mon grand-père et voulait savoir si c'était possible d'en avoir un autre, sourit Olivier Chastel. Et il y a quelques temps, une télévision canadienne est venue faire un reportage pour une télé-réalité où le candidat pouvait réaliser le rêve de sa vie. Son rêve était de venir en Belgique voir l'élevage d'origine du Bouvier des Flandres. Ils sont donc venus filmer chez moi ». Les journalistes canadiens ont été surpris par le profil médiatique de notre éleveur de chiens libéral et en charge de budget.
Question: comment un chien «créé » en Wallonie, près de Charleroi, peut-il porter le nom de «Flandre »? Il faut savoir qu’au départ le Bouvier des Flandres est, logiquement, originaire des Flandres, qui étaient alors tant belges que françaises et qu’aucune frontière naturelle ne séparait. Olivier Chastel, comme négociateur de la coalition «suédoise » pourrait-il inspirer la N-VA sur ce point et jouer un rôle de chien de garde?