Sortie de scène pour Marbie ?
Un récent refus de soutien de la société Wallimage au projet cinématographique «Marbie» pourrait compromettre la sortie du film carolo.
Publié le 23-02-2013 à 07h00
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Un nouveau coup de théâtre vient de frapper l'équipe du film Marbie, star de Couillu les deux églises, en phase de montage depuis plusieurs mois. Alors que la sortie officielle du film «le plus carolo de tous les temps» avait été annoncée pour cette année, il semble qu'elle en soit à nouveau retardée, voire annihilée aux dires de certains professionnels du septième art belge.
Le récent refus de soutien de Wallimage, dont le montant était estimé à 100 000€, a fait sortir Dominique Dubuisson de ses gonds. Le producteur délégué de Marbie comptait en effet sur ces deniers pour boucler le montage et le mixage de son film et s'avançait déjà gagnant sur ce terrain cinématographique subsidiant wallon. «Les grosses productions profitent souvent de ce genre d'aides financières et n'apportent en général pas grand-chose à notre région, a-t-il déclaré en pointant du doigt le film d'animation Astérix et le domaine des dieux, la nouvelle sélection de la partenaire wallonne.
Devant la polémique engendrée, Philippe Reynaert, directeur de Wallimage, a tout d'abord tenu à s'exprimer à travers un communiqué aux accents parfois virulents: «Nous sommes surpris par la véhémence des propos tenus par M.Dubuisson qui, après avoir imprudemment dépensé les économies que nombre de citoyens carolos lui avaient naïvement confiées via un douteux système de " crowd funding ", fulmine maintenant contre les fonds Wallimage en multipliant les allégations mensongères», écrivait-il avant de justifier le choix d'Astérix par la création d'emplois découlant de ce projet, qui sera conçu chez le Marcinellois Dreamwall. «Pendant que certains dilapident les économies de leurs concitoyens, nous créons de l'emploi», ajoutait-il.
L’issue par le sponsoring
Plus souple à l'oral, Philippe Reynaert a tout d'abord exprimé sa sympathie première à l'égard des concepteurs de Marbie qu'il dit avoir aidés à plusieurs reprises. «Dès le départ, je les ai mis en garde sur la nécessité de préserver des fonds pour l'après-tournage, mais ils ne m'ont pas écouté. Ils ont de même englouti dans le tournage les 50 000€ de fonds octroyés par le ministre Furlan pour la promotion du tourisme», argue-t-il en avançant un souci de gestion budgétaire sur ce film.
Le financement par crowd funding ne pouvait, selon lui, atteindre un pourcentage aussi élevé. «En moyenne, ce système représente au maximum 10 à 15% du budget d'un film, et non l'intégralité», expose le directeur qui s'est montré peiné de ne pouvoir apporter ce soutien nécessaire à ce film ne répondant pas aux exigences économiques dont Wallimage se montre garante.
Dominique Smeets et Dominique Dubuisson, les chevilles ouvrières du projet, auront encore du pain sur la planche pour débloquer la situation qualifiée de pénible par le directeur de Wallimage. «Peut-être que cela va inciter certains industriels à investir à travers le sponsoring», a formulé ce dernier en guise de souhait.