Service population: vers la fermeture de cinq guichets
La Ville de Charleroi réorganise la proximité de ses guichets uniques d’État civil et de population. En clair, il s’agit de fermer des points de permanence et d’accueil afin de regrouper les équipes.
- Publié le 30-01-2013 à 09h10
De douze, le nombre de ces guichets est appelé à passer à six: Charleroi, Gilly, Marcinelle, Marchienne, Jumet et Montignies-sur-Sambre seront les lieux survivants à cette cure d’amaigrissement. De manière transitoire, le guichet de Gosselies continuera à fonctionner.
Dans la réponse qu’elle a apportée aux conseillers PS Gérard Monseux et Line Manouvrier au Conseil communal, l’échevine de la Citoyenneté Françoise Daspremont a expliqué les enjeux de cette réforme: en l’espace de trois ans, les effectifs affectés au service se sont réduits de près de 20%.
Par manque de personnel
Ce n’est donc pas par mesure d’économie, mais parce que le manque de personnel l’impose que la Ville revoit l’organisation de son réseau de guichets. Qui croira que l’on peut améliorer la qualité du service public en réduisant le nombre de bureaux?
Au conseil communal, Gérard Monseux a déploré le déficit d'information sur cette opération de rationalisation. «À Roux, les personnes qui se présentent découvrent la suppression du guichet et du service social. Depuis l'entrée en vigueur de la mesure le mois dernier, rien n'a été fait pour les orienter vers le guichet de Jumet. Il n'y a même pas un avis sur la porte pour leur indiquer où accomplir leurs formalités. Comment voulez-vous que nos concitoyens puissent avoir de la considération pour une administration et leurs dirigeants qui ne les respectent pas, voire les traitent moins bien que des chiens? De même, la salle des mariages n'est plus accessible.»
Quelques pistes de solutions
Gérard Monseux se montre très sceptique sur l’intérêt de ces mesures.
En réponse, l’échevine Daspremont a fait savoir que l’on réfléchissait à des solutions innovantes pour coller au plus près des besoins.
Exemples: la mise en service d’un bus de la citoyenneté, qui serait une sorte de guichet itinérant. Ou la création dans d’anciennes maisons communales annexes de «mairies de quartier», partagées entre les citoyens et l’administration.
D.A.