C'est la rentrée pour les mayeurs carolos
Les nouveaux conseils seront installés ce soir. A l’est de Charleroi, on reprendra les mêmes. Paul Magnette, nouveau venu, se fait attendre.
Publié le 03-12-2012 à 07h00
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Les conseils communaux issus des élections du 14octobre seront installés ce soir.
C’est l’occasion de poser un regard transversal sur Charleroi et sur les quatre communes de l’est de l’agglomération carolorégienne: Aiseau-Presles, Châtelet, Farciennes et Fleurus.
1. L'exception Des cinq communes, seule Charleroi ne verra pas son bourgmestre désigné prendre immédiatement les rênes du collège. Paul Magnette, on le sait, ne ceindra son écharpe mayorale qu'une fois la réforme du groupe SNCB réglée. Il remettra alors sa démission de ministre fédéral. On parle de semaines, mais l'intéressé assure que ce sera avant février. En attendant, ce soir, il prêtera serment avant de se déclarer empêché, comme le fera d'ailleurs aussi Olivier Chastel (MR), le ministre du budget, qui, lui, le restera. C'est Françoise Daspremont qui assurera l'intérim du futur mayeur socialiste.
2. Le PS plus ouvert Par rapport aux élections de 2006, marquées par les affaires politico-judiciaires de Charleroi, le parti socialiste a repris du poil de la bête partout en 2012. Sauf à Fleurus. Il y a perdu 2 sièges, soit 14 sur 27, si bien que la majorité s'est ouverte à un partenaire: le MR-IC. Une première. À Aiseau-Presles, le bourgmestre avait proposé une ouverture qui a été refusée par ses instances. À Charleroi, malgré la progression de 7 sièges (30 sur 51), Paul Magnette et le PS ont reconduit la majorité sortante dans les mêmes proportions: MR (2) et cdH (2).
3. Inculpations Plusieurs inculpés siégeront dans les nouveaux collèges communaux qui pourraient, par la suite, devoir subir des remaniements. Tous sont socialistes. C'est bien sûr le cas à Charleroi: Philippe Van Cauwenberghe sera renvoyé en correctionnelle pour faux, usage de faux et abus de biens sociaux dans le cadre de travaux réalisés chez lui par l'entreprise Vandezande. Serge Beghin, lui, avait été pris dans la spirale des faux collèges de signatures sous l'ère Van Gompel. Ils ne devront quitter le collège qu'en cas de condamnation, si elle entrave leur mandat. À Farciennes, l'ancien bourgmestre, Fabrice Minsart, cette fois 3e échevin, ne recevra pas de compétences définitives avant de savoir s'il sera renvoyé en correctionnelle suite à ses inculpations de faux et de corruption passive dans le cadre du dossier Cittadella. À Châtelet enfin, Daniel Vanderlick, et son échevine Marie-France Toussaint sont eux aussi inculpés pour des faits apparemment moins graves: dénonciation calomnieuse dans le cadre de l'affaire Meurice, directeur de l'Ecetic. «On prendra position à ce sujet en temps voulu», indique le mayeur.
4. Expérience Des cinq bourgmestres (tous socialistes), ils sont trois à rempiler après six ans de mayorat: Daniel Vanderlick (Châtelet), Hugues Bayet (Farciennes) et Jean-Luc Borremans (Fleurus). Jean Fersini (Aiseau-Presles) rempile aussi après avoir les deux années restantes de la fin de la législature suite au retrait de Marcel Dargent. Seul Paul Magnette arrivera sans faire valoir d'expérience au mayorat, pas même celle de conseiller.
5. Nouveaux venus Paul Magnette est donc le seul nouveau bourgmestre des cinq communes. Au sein des collèges, c'est à Charleroi qu'on affiche le plus haut taux de renouvellement (6 membres sur 11), puis à Fleurus (3 sur 7). À Aiseau-Presles, pas un seul changement: le collège entier est reconduit.
6. Parité On est encore loin de la parité hommes-femmes au sein des collèges… Châtelet s'en tire le mieux avec 3 femmes sur 8. Elles sont 2 sur 7 à Aiseau-Presles et 3 sur 11 à Charleroi, et une seule sur 7 à Farciennes et Fleurus.