Un collège concentré à 100 % sur la ville
Aucun membre de l’exécutif de la tripartite PS-MR-cdH ne pourra être député. Paul Magnette gardera toutefois son siège de sénateur.
Publié le 19-10-2012 à 07h00
Le cumul des mandats à différents niveaux de pouvoir, Paul Magnette n’en veut pas. Sous la prochaine mandature qu’il conduira à Charleroi, il entend pouvoir compter sur des éléments mobilisés à 100%, à temps plein. Pour monter dans le nouveau collège, un candidat qui exerce une fonction parlementaire à la Région wallonne ou à la Chambre devra donc nécessairement choisir. Plus question de faire les deux. Cette règle était celle que Jean-Claude Van Cauwenberghe avait instituée quand il était président de la puissante Union socialiste communale (USC) de Charleroi. Son successeur a prévu de la maintenir: la Ville a besoin d’échevins entièrement concentrés. Et selon lui, il n’est objectivement pas possible de se consacrer en même temps à deux mandats.
Il y aura quand même une exception – une seule: le futur bourgmestre de Charleroi conservera son siège de sénateur. «Ce mandat n'est pas chronophage, indiquent des cadres du parti. Il est tout à fait possible de se partager entre les deux, sans que l'un nuise à l'autre. Cela permettra à Paul Magnette de garder un pied dans les rouages de l'État, notamment pour y servir sa ville.» Mais l'intéressé s'y engage: il ne prendra pas la présidence de l'intercommunale Igretec comme il l'avait laissé entendre.
Concrètement, imaginer un Anthony Dufrane jouer le grand écart entre Bruxelles et Charleroi, c'est terminé. Idem dans les autres formations politiques? Véronique Salvi confirme: «C'est ce qui a amené le cdH à faire le choix de m'installer au collège communal et à confier la poursuite de mon mandat régional à Antoine Tanzilli, qui ne sera plus échevin.» Au MR, aucun mandataire élu au conseil communal ne siège comme député. La question du cumul avec un mandat de député ne se pose donc pas. Élu conseiller, Olivier Chastel restera ministre fédéral et ne brigue donc pas de mandat dans l'exécutif communal.
Ce sera donc du «tout à la ville». Charleroi le mérite.
D. A.