Chastel : « Charleroi, exemple d’éthique »
Pour construire, il faut de bonnes fondations. Olivier Chastel (MR) estime qu’elles ont été creusées sous cette mandature.
Publié le 09-10-2012 à 07h00
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Ce qui a bien marché
Deux choses ont bien marché selon le candidat tête de liste MR aux communales de Charleroi. D'abord le chantier de l'éthique. «En 2006, sa mise en place était au cœur de notre projet politique pour la ville. De nouvelles règles de fonctionnement ont été instaurées, note Olivier Chastel. Charleroi a servi d'exemple à l'échelle nationale. On ne fait plus aujourd'hui comme certains membres de la précédente majorité nous disaient avoir toujours fait.» Deuxième bon point: «Le logement. La fusion des cinq sociétés de Charleroi en une nouvelle entité unique figurait dans notre programme. Nous y sommes: les bases de la Sambrienne ont été posées, on va pouvoir concrétiser le projet de cette structure de 10 000 logements sans rien perdre de la proximité avec les locataires. Et l'on sait que le logement est une politique essentielle pour le renouveau urbain.»
Ce qui a moins bien marché
«Cette majorité a fait de gros efforts pour améliorer la sécurité.Nous sommes partis d’une situation catastrophique où le charroi de notre zone de police était dans un état pitoyable, où il manquait parfois des pneus pour faire rouler les véhicules. Tant sur le plan technique qu’humain, nous avons renforcé les moyens de la zone, c’est ainsi que sa dotation annuelle a évolué de 16% en cinq ans. Charleroi y consacre un budget 267€ par habitant par an contre 277€ à Liège. Ce qui ne suit malheureusement pas, c’est le financement fédéral. Le déficit par rapport à Liège est de l’ordre de 4 millions€ par an, nous recevons une dotation pour 657 unités temps plein alors que le cadre de police est fixé à 1 050 hommes. Si le volet intervention est efficace, nous manquons d’agents de proximité.»
À l'actif du bilan, Chastel pointe la diminution des faits de grande criminalité. Au passif, il y a les incivilités et la petite délinquance. Le leader MR préconise le recours aux peines d'intérêt général et l'intensification des amendes administratives. Face à la lutte contre la toxicomanie en centre urbain, il plaide la tolérance zéro: «Des drogués shootés qui se baladent à proximité des écoles, c'est intolérable.»
Ce qui n’a pas marché du tout
«On a fait trop peu et pas assez vite, selon Olivier Chastel. Il suffit de traverser Charleroi pour en prendre la mesure. L'état déplorable des voiries et trottoirs, les écoles où il pleut, les vitres cassées qu'on ne remplace pas pendant des années comme celle du PBA en disent long sur la situation. Comme le taux d'exécution ridicule de nos investissements en 2011: à peine 16% du total. Non seulement, on n'est pas parvenu à simplifier la chaîne de décision et à motiver une administration de 4 000 fonctionnaires qui ne demandent qu'à travailler sereinement, mais on a dû sous-traiter une partie de la gestion des marchés publics à l'intercommunale Igretecau point d'en devenir dépendants.Pour moi, c'est le point noir de la législature bien que le recrutement d'un nouveau secrétaire communal, Olivier Jusniaux, constitue un signe encourageant pour le renouveau de Charleroi.»
D.A.