Elio Di Rupo au Pays de Charleroi
Le Premier ministre était à Charleroi hier après-midi. Il a rendu visite à Alstom, à la Funoc et au musée de la Photographie. Une démarche appréciée.
Publié le 28-04-2012 à 07h00
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/HUFFHS3D2FCJHL54L7QQ7SUY74.jpg)
« On n'a pas une image adéquate d'une ville si on ne prend pas le temps pour la connaître. » En visite « informelle et conviviale », hier après-midi à Charleroi, Elio Di Rupo résumait ainsi le sens de sa démarche. Après Liège, Bruxelles et Gand, notamment, le premier ministre a choisi la métropole sambrienne. Pour son importance, mais aussi pour la perspective d'avenir qu'il y voit en dépit « de la situation temporairement difficile qu'elle connaît ».
Alstom est la première étape. Un fleuron de l’industrie carolorégienne, dans un secteur porteur d’avenir qui concerne, notamment, le transport ferroviaire et l’énergie, renouvelable notamment. Comme l’a souligné Marcel Miller, le président d’Alstom Belgium, c’est aussi l’une des entreprises phares d’un secteur technologique qui, dans la région, occupe 15 000à 20 000 personnes.
À Charleroi, Alstom, ce sont deux implantations: l’une à Marcinelle, où 1 100 personnes, dont 500 ingénieurs, mettent au point et développent convertisseurs auxiliaires, systèmes de traction et signalisation dont les fameux ETCS et TBL1 qui convainquent toujours plus de clients en Europe et dans le monde. Enchaînant contrat sur contrat, la filiale engage encore 40 personnes. A Mont-sur-Marchienne, où sont entretenus, notamment, les rotors des centrales nucléaires, d’EDF, en France, entre autres, ce sont 15 personnes qui s’ajouteront bientôt aux 200 travailleurs qualifiés actuels.
Deuxième étape du premier ministre: la Funoc, rue de la Digue, au cœur de Charleroi. Là, c’est de formation qu’il est question. Depuis 35 ans, l’organisme d’insertion socioprofessionnelle donne une seconde chance à ceux qui n’ont pas eu accès aux études. Quelque 1 800 stagiaires y reçoivent des formations aux métiers du bâtiment, aux services aux personnes et des cours d’alphabétisation. Ils sont aussi 3 400, chaque année, à venir y faire un bilan d’orientation. Pour beaucoup, c’est un tremplin vers une formation plus approfondie, parfois aussi vers la vie professionnelle.
Tant à Marcinelle qu'à Charleroi, la prestigieuse visite, faite en toute simplicité, en a ravi plus d'un. « C'est un plus pour l'entreprise, on montre ce qu'on fait. Ca valorise l'entreprise », réagit Marc Chabeau, d'Alstom, sourire aux lèvres. La réaction n'est pas différente à la Funoc, côté stagiaires et c$oté direction: « Cela nous donnera une meilleure visibilité », espère la directrice, Joëlle Van Gasse.
Elio Di Rupo a terminé sa visite en terre carolorégienne par le musée de la Photographie, à Mont-sur-Marchienne. « Je me suis fait plaisir, confie le premier. Je n'avais pas encore eu l'occasion de le voir… »¦