Terrorisme et école : A Mesdames et Messieurs "les esprits sceptiques" à l’Evras
"Des actes terroristes inadmissibles, je suis terriblement en colère". Ces mots, ce sont ceux de la ministre Caroline Désir, ce vendredi matin, alors qu’elle venait constater les dégâts d’une nouvelle école incendiée dans la nuit de jeudi à vendredi dans la région de Charleroi. Un incendie. Un de plus. Le 6 ème en une semaine à Charleroi.
- Publié le 15-09-2023 à 17h41
- Mis à jour le 15-09-2023 à 18h35
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Si à ce stade, contrairement aux premiers incendies, aucun lien n’a été établi avec le programme d’Éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (Evras), ce n’est pas le cas à Liège où des actes de vandalisme du même type ont été commis dans deux écoles cette nuit.
Terrorisme. La veille, c’était Paul Magnette, bourgmestre de Charleroi, qui employait ce mot avant d’en remettre une couche ce vendredi en affirmant "qu’il ne fallait pas donner raison aux terroristes."
Terrorisme. Ce mot peut paraître fort. Pourtant quand on jette un œil à la définition du mot terrorisme, on se rend compte qu’il ne l’est pas tant que ça.
"Terrorisme: ensemble d’actes de violence commis par une organisation ou un individu dont le but est de créer un climat d’insécurité afin d’exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l’égard d’une communauté, d’un pays, d’un système".
Et donc s’il se confirme, après enquête, que ces actes sont bien en lien avec ce cours d’éveil à la vie relationnelle, affective et sexuelle, la notion de terrorisme a tout son sens.
Terrorisme mais que vient faire ce mot aux portes de notre école ? Ce lieu où nos enfants devraient être en sécurité. Ce lieu où on leur apprend à respecter et comprendre les autres.
Mais cette semaine, les enfants ont appris une autre leçon. Ils ont découvert que les adultes étaient parfois capables du pire. Au lieu de construire des ponts, comme on leur a sans doute appris quand ils étaient petits, certains adultes préfèrent construire des murs quand ils ne sont pas d’accords. Comme ces extrémistes, ces complotistes, ces biens pensants qui sont entrés dans leur cour de récréation. La leçon de tolérance a été interrompue par ces imbéciles incultes qui ont brûlé leurs classes pour imposer leur point de vue qu’ils distillent au gré du vent comme un poison pernicieux sur les réseaux sociaux ou au coin des rues.
Que faire ? Surveiller nos écoles h24 ? Modifier un cours qui existe depuis 12 ans sans aucun problème ? Non. La clé se trouve dans ces pages.
Mesdames, Messieurs les esprits "sceptiques" à l’Evras, j’ai un message à vous partager: S’informer, ce n’est pas lire des commentaires sur les réseaux sociaux et se laisser aveugler par des propagandes obscures. S’informer, c’est apprendre, via des sources fiables, le monde dans lequel on vit afin de se faire sa propre opinion pour prendre les bonnes décisions. S’informer, c’est bon pour la santé et cela fera barrage à la connerie, qui elle…. est contagieuse.