Charleroi: le café "La Quille" est à remettre
Perle De Coster, la patronne de ce bistrot phare de la Ville-Basse prévoit d’arrêter en juin. Et cherche un repreneur.
Publié le 09-03-2023 à 19h36 - Mis à jour le 10-03-2023 à 12h00
Perle De Coster a 30 ans, c’est la patronne actuelle de la Quille, un bistrot emblématique de la Ville-Basse, où se retrouvent régulièrement de nombreux Carolos, des ingénieurs d’Alstom aux musicos et autres artistes du Vecteur, en passant par des étudiants et les habitués de la rue de Marcinelle.
Perle a repris le bar en 2019, mais elle remettra son tablier en juin 2023 : "Je suis encore jeune, j’ai envie d’autre chose. D’avoir une vie de famille, d’avoir des vacances, de construire ma maison, de me lancer dans la menuiserie…", nous dit-elle. Avant cela, c’est sa mère, Irène Hannoteau, qui faisait tourner la boutique, depuis 2002.
Il faut dire que la Quille, c’est "le café typique". Des clients sympas, qui se disent bonjour et au revoir, des discussions au bar, au comptoir, entre les tables, des groupes d’amis ou de collègues qui viennent jouer aux cartes, discuter de projets, ou profiter d’une des nombreuses bières spéciales à la carte, en bouteille ou – à raison d’une ou deux par mois – au fût. Et de quoi grignoter, ou faire bonne chère, selon les envies.
"C’est ça que j’ai toujours adoré ici, la convivialité et le mélange des gens, dit Perle. Mais en quatre ans, je n’ai pas eu de chance. Les travaux, on a toujours connu, on a bien passé la moitié de ces 20 dernières années dans les chantiers. Les quais, le métro, Rive Gauche… Sauf qu’avec la Covid – la fermeture, la perte des habitudes – suivi de la guerre en Ukraine et de l’explosion des prix de l’énergie, ce n’est plus possible. Je veux retrouver une vie normale. Je me suis toujours imaginé rester plus longtemps, mais voilà, je veux des horaires stables maintenant. C’est pour ça que je cherche un repreneur qui gardera l’âme de ce bistrot, son côté chaleureux et si particulier. Et il y a eu plusieurs marques d’intérêt, rien n’est fait mais j’ai bon espoir que la reprise se fasse sans fermeture ou presque. Il faut continuer, l’établissement a 135 ans depuis peu !".