Il vole 500 € à son ex qui refusait de lui rendre ses affaires : "on ne se fait pas justice soi-même !"

Il risque désormais de devoir rendre les 500 €, payer des intérêts, rembourser les frais de justice et peut-être même payer une amende.

Jean van Kasteel
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Euros or billet monnaie change placement investissement argent finances ©Jean Luc Flemal

Jean-François s’est mis dans de beaux draps. Il est poursuivi pour "fraude informatique", en l’espèce avoir fait un virement de 499 € du compte de son ex-compagne vers le sien, sans son accord. "J’ai bien fait le virement, mais je n’ai pas fraudé : elle m’avait donné accès à son compte en banque", corrige Jean-François.

L’argent est maintenant au chaud sur un compte, promet Jean-François : c’était le virement maximal autorisé sans devoir "signer", et ça ne représente qu’une partie de ce qu’il estime qui lui est dû. "Pour vous expliquer, je me suis mis avec madame alors qu’elle était en train de divorcer. Je me suis domicilié chez elle, ça a été la plus grosse erreur de ma vie. Je n’avais plus d’appartement à moi, je n’avais plus mes allocations de la Vierge Noire (handicap, NdlR) comme j’étais à sa charge, et puis on s’est séparé quand elle a commencé à coucher avec un de mes meilleurs amis. Je me suis retrouvé sans rien, et elle a refusé de me radier de chez elle parce qu’apparemment elle touchait plus d’argent comme ça. Un jour, je devais aller récupérer mes affaires parce que je ne voulais plus mettre un pied là-bas, et rien n’était prêt. J’ai donc fait ce virement en lui disant que je lui rendrais quand elle m’aura rendu mes affaires." Sauf que ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. Et visiblement, son ex le sait bien : elle a déposé plainte pour vol, et voilà Jean-François devant le tribunal.

Constituée partie civile, l’ex-compagne demande de récupérer ses 499 €, les intérêts depuis novembre 2020, et les indemnités de procédure judiciaire (300 €). Le procureur, lui, demande une amende complémentaire de 100 €, avec sursis (s’il ne recommence pas, il n’aura pas à payer d’amende, NdlR).

Jean-François a bien compris qu’il était coincé. Il s’est tout de même enquis de savoir comment il pouvait récupérer ses affaires : "j’ai des congélateurs là-bas, un clic-clac que j’ai payé et j’ai tout mes outils aussi. Il y en a pour plus de 1000 €", a-t-il demandé. Le juge Etienne Davio de répondre : "on ne se fait pas justice à soi-même. Si vous voulez que la justice s’occupe de vos congélateurs et de votre clic-clac, il faut la saisir." Comme son ex a fait, en somme. Jugement le 13 décembre.

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