Charleroi: mère et fils autour d’un magasin américain
Un concept original prend son envol dans le Passage de la Bourse. Mama & Son propose un magasin où se côtoient nourriture et baskets américaines.
- Publié le 02-09-2022 à 21h08
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C’était un pari risqué, et pourtant ils l’ont fait! Magali et son fils Medhi ont ouvert un store à l’américaine au cœur du Passage de la Bourse, au tout début de la pandémie. Si les débuts ont été très difficiles, les audacieux entrepreneurs peuvent aujourd’hui compter sur une clientèle qui apprécie ce concept inédit en Belgique. À l’emplacement de l’ancien cinéma Trianon, où l’enseigne est établie, le public peut aujourd’hui savourer de délicieux plats et drinks yankees, mais aussi acheter des produits venus tout droit du pays de l’Oncle Sam. De l’autre côté du magasin, des modèles rares de baskets, de vêtements et des figurines en tirage limité ont une place de choix.
"C’était le rêve de mon fils depuis des années. Les circonstances ont fait que j’ai dû me réorienter professionnellement, et j’ai donc décidé de vendre ma maison pour pouvoir lancer cette entreprise. Nous sommes des précurseurs en la matière et notre entreprise familiale plaît beaucoup au public", dit Magali. Parmi les spécialités culinaires de la maison, les hot-dogs, le Chili con carne et les bagels semblent avoir la cote.
Coup de cœur pour la galerie
"Nous sommes originaires de Charleroi et le Passage de la Bourse est pour nous le plus bel endroit de la ville. Le hasard a fait que cette enseigne, où j’ai travaillé il y a près de trente ans, était disponible", ajoute Magali.
"Mama & Son" accueille le public de 10 à 18h. Plusieurs événements, organisés en collaboration avec d’autres enseignes du Passage de la Bourse, sont envisagés ces prochains mois. Le vendredi 16 septembre, une soirée Pas Sages de la Bourse est prévue. Un défilé mis sur pied en collaboration avec une marque de vêtements sera proposé le 13 octobre tandis que le "Passage de la Frousse" surprendra à nouveau le jeune public en période d’Halloween.
"C’est compliqué de fidéliser une clientèle mais les gens qui viennent chez nous apprécient beaucoup le côté familial et accueillant", résume la gérante. Un point de chute familial plaisant à découvrir pour le plus grand plaisir de tous.
Une passion pour les baskets
Medhi, d’où te vient cette passion pour les baskets?
Il y a une dizaine d’années, j’ai flashé sur certaines paires portées par des joueurs de basket, au Spiroudome. J’ai commencé ensuite à m’y intéresser.
Ce store où tu proposes des modèles rares est un rêve qui se concrétise…
Je n’étais pas très doué à l’école et j’ai toujours été attiré par la vente. Comme je m’intéresse au milieu des sneakers depuis des années, je savais où rechercher des modèles rares.
Dans quelle tranche de prix se situe-t-on pour ce genre de modèles?
Cela peut aller de 200 à 400 000€. Une paire de Nike Easy s’est même vendue au prix d’un million de dollars… Bien entendu, nous ne proposons pas ce genre de modèles en magasin. Dans la vitrine, on peut trouver des paires allant de 200 à 1500€. Je propose aux revendeurs d’effectuer un dépôt ou, si un modèle m’intéresse particulièrement, je fais du rachat en cash.
Quelle est la tendance en la matière?
Certaines éditions limitées de Supreme, Trapstar, Corteiz sont recherchées. La difficulté est qu’il n’y a souvent qu’une seule pointure par paire disponible.
Tu es aussi collectionneur à titre personnel?
Je ne me considère pas vraiment comme un collectionneur, j’en ai une cinquantaine à moi. Dans le magasin, 250 paires sont proposées à la vente.
Quel est ton objectif à long terme?
Tout d’abord, j’aimerais pouvoir racheter une maison à ma mère. Ensuite, pourquoi pas décliner le concept «Son» dans des lieux différents?