Charleroi : instits et profs, pénuries à tous les niveaux
L’échevine de l’Enseignement, Julie Patte, dresse le constat : il manque de tous les profils, dans les écoles carolos.
- Publié le 16-08-2022 à 22h00
- Mis à jour le 17-08-2022 à 07h42
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Profs de langue et de religion orthodoxe dans l’enseignement fondamental, d’anglais et de français en promotion sociale, de danse et de solfège dans l’artistique, et une quinzaine d’autres fonctions dans le secondaire… À la demande du conseiller communal Brahim Ziane, la première échevine Julie Patte en charge de l’Enseignement vient de dresser l’état des lieux de la pénurie dont souffre son pouvoir organisateur à Charleroi. Elle en dévoile les détails dans le dernier bulletin des questions écrites du Conseil communal.
« Une situation que nous subissons comme tous les opérateurs d’enseignement en fédération Wallonie-Bruxelles et plus largement en Belgique », précise-t-elle. Il en résulte que les délais de recrutement s’allongent. »Nous en arrivons à devoir éditer des PV de carence faute de candidats en possession des titres requis ou suffisants. Si les postes sont le plus souvent pourvus au bout du compte, nous devons faire appel à des personnes titulaires de diplômes parfois éloignés de la fonction visée, parfois sans formation pédagogique initiale. Enfin, la pénurie incite les enseignants à se positionner dans une logique de « marché » et à abandonner leur fonction au profit d’autres emplois qu’ils estiment plus avantageux: moins éloignés de leurs domiciles, intérims de plus longue durée, un seul lieu de travail plutôt que de multiples affectations… »
Dans l’enseignement fondamental où la Ville occupe quelque 1500 agents dont 440 maîtres spéciaux, les instituteurs et institutrices sont de plus en plus fréquemment recrutés via des titres de pénurie, de puériculteur/trice ou d’éducateur/trice, selon la première échevine…"Par ailleurs, nous avons privilégié les titulariats de classe, les périodes complémentaires accordées par la ministre suite à la crise sanitaire étant laissées en souffrance…"
Dans le secondaire, les mêmes titres de pénurie permettent de trouver des enseignants dans les nombreuses fonctions où ils sont recherchés. Cela va des soins infirmiers à l’hôtellerie en passant par l’histoire, l’éducation par la technologie, la religion et la morale, l’informatique, le français, les sciences ou la musique. »À ce niveau, les seules fonctions pour lesquelles nous ne rencontrons pas de difficultés sont celles de professeur d’éducation physique et d’éducateur. »Une véritable crise des vocations qui fragilise l’enseignement dans sa globalité.