Charleroi investit dans le chèque sport
En Wallonie, aucune ville ne fait mieux que Charleroi pour aider les citoyens à pratiquer un sport. Les moyens ont été multipliés par trois.
Publié le 10-06-2022 à 06h00
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Une ville inclusive (sous l’angle du sport), c’est une ville qui favorise le sport pour tous et la démocratisation de l’accès de ce dernier dans les clubs. À Charleroi, où l’inclusion est l’une des pierres angulaires de la politique de la majorité PS-C +-Écolo, l’échevin des Sports, Karim Chaïbaï (PS), incarne ce projet.
Comme il le souligne dans une réponse écrite au conseiller communal Thomas Lemaire (PTB), la valeur du chèque sport a été doublée à Charleroi: elle est passée de 50 à 100 €. "Notre ville est ainsi la seule en Wallonie à octroyer une aide d’un tel montant. Pour en faire bénéficier un maximum de monde, nous avons également augmenté le plafond de revenus des familles qui peuvent présenter le chèque." Le nombre de bénéficiaires a ainsi pu être porté à 700, plus du double de la population d’usagers initialement admise (environ 300). Il a fallu adapter le budget en conséquence: "Nous consacrons désormais quelque 85000 € à cette mesure sociale , explique l’échevin des Sports. C’est trois fois ce que nous dépensions dans le passé." Ces moyens sont d’abord et avant tout dirigés vers la jeunesse. Pratiquer une activité peut changer une vie. L’échevin, qui a connu une carrière sportive de haut niveau dans le futsal, est bien placé pour le savoir.
C’est ainsi que les seuils d’accessibilité au chèque sport ont été nettement revus à la hausse à Charleroi: d’un peu plus de 21000 à 30000€ pour les ménages ayant une personne à charge, de 27500 à 35000 € pour ceux en comptant deux, de 33567 à 40000 € pour ceux en ayant trois, une majoration de 5000 € bruts annuels par personne supplémentaire à charge et, enfin, des revalorisations pour les pensionnés ainsi que les isolés.
"La volonté était d’étendre l’aide au-delà des familles précarisées, à celles de la classe moyenne ou qui sont juste au-dessus du seuil de pauvreté." C’est, de ce point de vue, un succès. "Avec ces changements nous avons appliqué une augmentation de 30% sur la première tranche, ce qui dépasse l’index" , observe Karim Chaïbaï.