La Province doit-elle lâcher la Chine?

La Province du Brabant wallon est, elle aussi, jumelée avec deux provinces chinoises. En fait, il est inexact de dire qu'il s'agit d'un jumelage dans les deux cas. Le Brabant wallon est un des «partenaires privilégiés» de la province de Shenzhen. Par contre, concernant le partenariat avec la province d'Anhui, un protocole de jumelage a été signé par les gouverneurs des deux provinces respectives.

Aujourd'hui, ces jumelages sont un rien encombrants vis-à-vis de l'opinion publique. La crise tibétaine a, à nouveau, pointé un doigt accusateur vers la Chine pour le peu de considération que cette dernière a pour les droits de l'Homme. Faut, dès lors, continuer la collaboration avec ses partenaires chinois?

La première réaction à l'énoncé de cette question, c'est souvent de relativiser l'impact du choix éventuel de la Province. Il est clair que le Brabant wallon ne pèse pas lourd par rapport à la Chine. Un exemple? La province d'Anhui est 128 fois plus grande que celle du Brabant wallon.

Que faut-il faire donc? Personne, au conseil provincial, ne semble prêt à suivre l'exemple de Woluwe et à abandonner le partenariat avec les provinces chinoises. Realpolitik? L'argument avancé, c'est «on ne peut rien obtenir de quelqu'un en brisant les liens qui nous unissent à lui».

Dès qu'il sera rentré de vacances, le député provincial en charge des relations internationales, Alain Trussart (Écolo) adressera un courrier à ses homologues chinois pour leur faire savoir son inquiétude à propos des événements au Tibet. Une goutte d'eau dans l'océan, probablement.