Les demandeurs d’asile seront-ils expulsés du bâtiment fédéral à Saint-Josse ? “Les occupants demandent simplement le respect de la loi”

L’État a introduit une action devant la justice de paix pour demander l’expulsion des demandeurs d’asile qui occupent le bâtiment fédéral dans le quartier Nord. Le juge de paix a entendu les deux parties. Verdict attendu jeudi 23 mars.

Belga
lawyer Marine Doutrepont who represents the asylum seekers is seen during a protest ahead of a session of the justice of the peace in Sint-Joost-ten-Node - Saint-Josse-ten-Noode, Brussels, regarding the occupation of the future National Crisis Center, in Brussels, Tuesday 21 March 2023. Some seventy asylum seekers, supported by solidarity citizens, have occupied the future National Crisis Center since 13 March. The occupation action aims to offer an emergency solution and to force the government to respect its obligations. The case will be heard at the peace court on Tuesday 21 March.
BELGA PHOTO JONAS ROOSENS
L'avocate Marine Doutrepont représente les demandeurs d'asile dans le dossier de l'occupation du bâtiment fédéral à Saint-Josse.

L’État belge a introduit une action devant la justice de paix pour demander l’expulsion des demandeurs d’asile qui occupent depuis le 12 mars un bâtiment fédéral, situé à Saint-Josse-ten-Noode, près de la gare de Bruxelles-Nord. Le juge de paix a entendu les deux parties mardi matin et a annoncé qu’il rendra une décision jeudi.

”Le juge de paix a consenti à une conciliation des deux parties et a visité le bâtiment occupé avec elles”, a expliqué le collectif Stop crise de l’accueil. “La Régie des Bâtiments a fait valoir son droit de propriété, en demandant l’expulsion des occupants. Ces derniers ont, quant à eux, invoqué leur droit à l’accueil. L’État belge a déjà été condamné plus de 7.000 fois en justice pour avoir violé ce droit. Les occupants demandent simplement le respect de la loi et qu’une place leur soit attribuée au sein du réseau Fedasil, l’agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile”.

Environ 70 demandeurs d’asile occupent, depuis le 12 mars, le futur centre de crise national, un bâtiment de l’État fédéral belge, situé rue Georges Matheus à Saint-Josse-ten-Noode, à proximité de la gare de Bruxelles-Nord. Avant de s’installer dans ce bâtiment vide, récemment rénové, ils avaient été expulsés d’un camp établi sur l’Allée du Kaai, faute d’avoir pu obtenir une place dans un centre d’hébergement de Fedasil. Or, la Belgique a le devoir de leur assurer un accueil digne.

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