Deux ans après son décès à Maelbeek, Loubna Lafquiri a une place à son nom à Molenbeek
Loubna Lafquiri, jeune mère de famille décédée à Maelbeek le 22 mars 2016, a désormais une place à son nom dans sa commune de Molenbeek. Un passage du livre de son mari Mohamed El Bachiri orne sa stèle.
Publié le 21-03-2018 à 14h12
À la veille des deux ans des attentats de Bruxelles, le Collège échevinal de Molenbeek-Saint-Jean a inauguré mercredi matin, au croisement du boulevard Edmond Machtens et de l’avenue De Roovere, la place Loubna Lafquiri, du nom d’une jeune mère de famille molenbeekoise décédée dans l’attentat à la station Maelbeek. Cet événement a eu lieu en présence de sa famille, de l’ambassadeur du Maroc et de nombreux enfants des écoles communales.
Une stèle portant sa photo et un passage du livre « Le jihad de l'amour » de son époux Mohamed El Bachiri a été dévoilée par sa famille. Des élèves d'école islamique Al Ghazali à Etterbeek, où elle enseignait, ont chanté en son honneur. D'autres enfants de l'école communale 7 ont pris leur suite avec une chanson contre le terrorisme.

«Loubna représentait ce que les terroristes haïssent: une femme moderne, belgo-marocaine et musulmane, heureuse et pleine de projets avec Mohamed pour l’avenir de leurs enfants», a déclaré en ouverture la bourgmestre Françoise Schepmans. «Nous ne céderons pas à la haine que ces terroristes ont diffusée dans nos villes, dans nos quartiers».

L’ambassadeur du Maroc a rappelé le discours du roi Mohammed VI qui exhortait les Marocains à rester attachés à leurs valeurs d’ouverture et de solidarité, à s’armer de patience face à cette conjoncture difficile ainsi qu’à être toujours en première ligne parmi les défenseurs de la paix. «Face au phénomène du terrorisme qui prolifère au nom de la religion, nous tous - musulmans, chrétiens, juifs et autres - devons dresser un front commun pour contrecarrer le fanatisme, la haine et le repli sur soi sous toutes ses formes. (...) Au milieu de ce déferlement de violences et de haine émergent cependant des raisons d’espérer».
La mère de Loubna a également pris la parole. «J’espère que cette place sera un lieu de rendez-vous pour toute initiative en rapport avec la paix et l’amour». Mohamed El Bachiri a lui lu un passage de son livre.
Les enfants des écoles communales se sont ensuite rassemblés dans le parc Marie-José voisin pour l’opération «Tambours pour la paix». Ils ont entre autres échangé des fleurs en papiers aux couleurs de la Belgique.
