"Pédophilie déguisée", "Laissez-moi vivre mon enfance": 1.500 personnes lors d'une nouvelle manif anti-EVRAS

"Laissez-moi vivre mon enfance" : une manifestation contre le décret EVRAS était organisée ce dimanche matin, 17 septembre 2023, au pied du Mont des Arts, à Bruxelles.

La Rédaction
Manifestation anti-Evras à Bruxelles
Une manifestation anti-Evras a réuni près de 1.500 personnes à Bruxelles, ce 17 septembre 2023. ©Ennio Cameriere

”Touche pas à ma pudeur”, “Evras pédophilie déguisée”, “Laissez-moi vivre mon enfance” : des dizaines de panneaux anti-EVRAS sont brandis par les manifestants dans le centre de Bruxelles ce dimanche.

Selon les chiffres de la police de Bruxelles Capitale-Ixelles, 1.500 personnes se sont en effet rassemblées au pied du Mont des Arts pour manifester contre le décret Evras, cette animation d’Education à la vie relationnelle, affective et sexuelle qui sera donné dans les écoles primaires et secondaires.

Un décret qui fait polémique depuis son application. Des parents d’élèves ont déjà manifesté devant le parlement à Bruxelles, tandis que des écoles à Charleroi et à Liège ont été incendiées et dégradées. Des faits graves, qui reflètent notamment la désinformation qui encadre ce projet d’éducation à la sexualité.

Durant cette semaine, six écoles de Wallonie ont été incendiées par des opposants au décret EVRAS.


La ministre francophone de l'Enfance défend le programme EVRAS face à la "désinformation"

La ministre francophone de l'Enfance et de la Santé, Bénédicte Linard, a défendu ce dimanche le décret adopté la semaine dernière à une large majorité sur le programme d'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) dans l'enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) - et vivement contesté par certains parents et mouvements, sur fond d'incendies d'écoles - en parlant de "désinformation".

"J'entends les parents qui s'inquiètent pour des choses qui ne sont en fait pas dans les animations" EVRAS proposées aux élèves de fin d'enseignement primaire puis en secondaires, a-t-elle affirmé lors de l'émission "C'est pas tous les jours dimanche" de la chaîne de télévision privée RTL.

"Les animations EVRAS existent depuis longtemps", a souligné Linard (Ecolo), en appelant à faire la distinction entre ces cours obligatoires (deux heures par an en 6e primaire et en 4e secondaire) et le guide de contenus d'environ 300 pages réservé aux professionnels appelés à donner ces cours.

"Je recadre de manière très claire. J'entends les parents qui s'inquiètent pour des choses qui ne sont pas dans les animations", a ajouté la ministre, lors d'un débat réunissant des spécialistes - dont l'un des co-auteurs du guide, Lionel Rubin, et une pédopsychiatre, Sophie Maes - face à des parents soit inquiets, soit sujets à des interrogations.

Linard a souligné que les animations EVRAS allaient "permettre, au départ des questions des élèves, d'aborder des questions qui touchent à la vie relationnelle, affective et sexuelle", tout en resituant le contenu de ces cours en fonction de l'âge des élèves.

Les opposants au programme EVRAS se mobilisant sur les réseaux sociaux, Mme Linard a appelé les parents à s'en déconnecter afin de se mettre à l'abri de la désinformation propagée par certains groupes et activistes anti-EVRAS.

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