Polémique sur l’achat de statues du Chat : la réponse de Philippe Geluck
La Ville d’Andenne a craqué pour une statue monumentale et unique du Chat de Philippe Geluck, tout comme le Parlement bruxellois qui s’est aussi offert un bronze du félin. Avec quelques polémiques à la clé dans la capitale. Le dessinateur belge répond à la controverse.
Publié le 10-03-2023 à 10h21 - Mis à jour le 10-03-2023 à 10h50
Après Paris, Bordeaux, Caen, Genève, Monaco et Montreux, et avant New York, les statues géantes du Chat de Philippe Geluck se sont installées à Bruxelles. D’imposantes sculptures de trois mètres de haut et plus de 2500 kg, qui font rire mais aussi réfléchir. Ces statues du Chat seront visibles au parc Royal de Bruxelles jusqu’au 30 juin 2023.

À côté de ces statues qui ont déjà voyagé, d’autres vont arriver. En effet, la Ville d’Andenne a commandé un exemplaire unique, tout comme le Parlement bruxellois, qui déboursera 370.000 euros pour l’achat du bronze. La vente de ces œuvres a pour but de “constituer une cagnotte pour le futur musée du Chat et du dessin d’humour”, comme l’a rappelé Philippe Geluck. L’achat du Parlement bruxellois s’inscrit donc totalement “dans le soutien à ce musée”.
Mais ces dépenses ne passent pas auprès de certains. Dans le milieu artistique notamment, on s’étonne de ce “cadeau supplémentaire à Philippe Geluck”, un grand nom qui a “tendance à invisibiliser le reste de la création bruxelloise”.
Toutes les institutions achètent de l'art et ont des collections
Le dessinateur avoue ne pas comprendre ces polémiques. “C’est le Parlement bruxellois qui est venu me trouver en me disant qu’ils aimeraient m’acheter une sculpture. Quel artiste refuserait ?”, s’interroge le papa du Chat.
“Toutes les institutions achètent de l’art et ont des collections”, rappelle-t-il également. “Ici, majorité et opposition ont voté à l’unanimité pour l’achat de cette sculpture. Et le budget était clair, puisque c’est le prix du marché”.
Après la polémique autour du musée du Chat, cette nouvelle controverse touche-t-elle Philippe Geluck. “Honnêtement, non”, concède-t-il. “En fait, je ne comprends pas bien. Je voudrais rencontrer les gens qui s’opposent au projet et qu’ils m’expliquent ce qu’ils me reprochent et ce que j’ai fait de mal”.