Le dossier qui fait "le plus mal au ventre" à Georges Gilkinet
Parmi les nombreux fronts menés au gouvernement fédéral, il en est un qui tiraille particulièrement le vice-Premier ministre Ecolo.
Publié le 03-03-2023 à 17h32 - Mis à jour le 04-03-2023 à 08h48
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"C’est certainement le dossier qui me fait le plus mal au ventre en tant que citoyen et en tant que militant", confesse Georges Gilkinet, à qui l’on demande si faire partie d’un gouvernement qui laisse les réfugiés dormir dans la rue n’est pas trop en décalage avec ses convictions.
"C’est sans doute un des dossiers sur lequel nous intervenons le plus souvent au niveau du gouvernement. À la fois, on n’a jamais autant investi dans l’accueil des candidats à l’asile, à la fois on n’a jamais créé autant de places pour des candidats à l’asile, et à la fois il n’est pas acceptable que nous ne répondions pas à nos obligations internationales et que nous ne fassions pas respecter l’état de droit en matière d’accueil. J’essaie de transformer ma colère en action politique. Au niveau des résultats, on n’y est pas, c’est certain. Laisser dormir dehors des personnes qui ont droit à l’asile, ce n’est pas acceptable. C’est une chose que je dis au journaliste de l’Avenir qui est devant moi mais que je dis aussi à la table du gouvernement, les yeux dans les yeux, à la secrétaire d’État en charge de la politique de l’asile."
"C’est clairement un des dossiers les plus compliqués pour les écologistes, avec le dossier de l’énergie. Mais on ne reste pas les bras croisés. C’est un des éléments sur lequel les choses doivent le plus évoluer d’ici la fin de la législature, au plus vite. La Belgique plaide au plan européen pour que chaque état assume sa part de responsabilité, appliquons la même logique ici en Belgique avec un plan de répartition comme on l’a fait à d’autres époques, pour que ces candidats à l’asile puissent être accueillis au plan local. Il y a des personnes qui sont dans des centres d’accueil depuis un an, deux ans, qui pourraient vivre de façon autonome pour laisser la place dans les centres pour des personnes qui viennent d’arriver en Belgique. Il y a des solutions. Elles ne sont pas évidentes, mais elles sont possibles."
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