Georges-Louis Bouchez (MR) appelle à une baisse des impôts : « Les travailleurs doivent être mieux récompensés »

Le MR, partenaire gouvernemental au fédéral, avait déjà appelé à une baisse des impôts (« tax down ») plutôt qu’à un glissement de la fiscalité (« tax shift »). Georges-Louis Bouchez a rappelé ce message dimanche.

Belga
Georges-Louis Bouchez a rappelé ce message dimanche. «La solidarité, c’est comme l’amour: ça doit aller dans les deux sens. Les travailleurs doivent être mieux récompensés», a-t-il plaidé dans un discours centré sur «les classes moyennes et populaires».
Georges-Louis Bouchez a rappelé ce message dimanche. «La solidarité, c’est comme l’amour: ça doit aller dans les deux sens. Les travailleurs doivent être mieux récompensés», a-t-il plaidé dans un discours centré sur «les classes moyennes et populaires». ©BELGA

"Il n’y aura pas d’issue favorable (à une réforme fiscale) sans une baisse de 8 milliards d’euros sur ceux qui travaillent, qui font tourner ce pays, qui sont les architectes de la solidarité", a lancé le président du MR Georges-Louis Bouchez dimanche à Bruxelles, en clôture d’un congrès programmatique du parti consacré au volet socio-économique.

Lors du dernier conclave budgétaire, le gouvernement fédéral a mandaté le ministre des Finances Vincent Van Peteghem (CD&V) pour présenter, d’ici décembre, une première phase détaillée et ambitieuse de réforme fiscale. "L’objectif est d’entamer la mise en œuvre de cette réforme au cours de cette législature. Notre leitmotiv: valoriser le travail", avait déclaré le Premier ministre Alexander De Croo lors de son discours de politique générale.

Dans ce contexte, le MR, partenaire gouvernemental au fédéral, a déjà appelé à une baisse des impôts ("tax down") plutôt qu’à un glissement de la fiscalité ("tax shift").

Georges-Louis Bouchez a rappelé ce message dimanche. "La solidarité, c’est comme l’amour: ça doit aller dans les deux sens. Les travailleurs doivent être mieux récompensés", a-t-il plaidé dans un discours centré sur "les classes moyennes et populaires". "Nous sommes le seul et unique mouvement du travail dans ce pays", a-t-il soutenu.

Depuis la salle de congrès du Docks Bruxsel, Georges-Louis Bouchez a aussi eu quelques mots pour les participants à la marche du climat, qui devaient se réunir à 13h00 à la gare du Nord pour défiler jusqu’au Parc du Cinquantenaire. "Le MR ne va pas culpabiliser les uns et les autres. Nous devrons faire des choix industriels et technologiques." Et de répéter le plaidoyer libéral en faveur du nucléaire: "outre l’hydrogène, nous devrons construire dans les deux à trois prochaines années de nouveaux réacteurs, que les SMR (Small Modular Reactors) soient prêts ou non. C’est maintenant que les choix doivent être faits".

Le président du MR s’est ensuite adressé aux écologistes: "ils ne doivent pas prolonger le nucléaire pour me faire plaisir, ou faire plaisir à (la militante climatique suédoise) Greta (Thunberg, NDLR), mais parce que le pays en a besoin. Nous devons nous inspirer du modèle française et suédois, et certainement pas du modèle allemand." L’Allemagne a décidé de fermer ses centrales après la catastrophe nucléaire de Fukushima, au Japon, en 2011, et de passer aux énergies renouvelables. L’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a mis en péril la sécurité de l’approvisionnement en gaz, a toutefois rebattu les cartes.

Les adversaires du MR "peuvent continuer à nous taper dessus, nous caricaturer, nous vilipender, rien ne nous détournera de nos objectifs. La seule légitimité qui compte en politique est celle du peuple, du suffrage universel. En 2030, la Belgique sera une terre de liberté, de progrès et de bien-être", a-t-il conclu.

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