Il affrète un car pour rapatrier des Belges fuyant l’Ukraine
François Dvorak a affrété, à titre personnel, un car pour aller récupérer des expatriés belges ayant fui la guerre en Ukraine.
- Publié le 01-03-2022 à 16h48
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Dès que les images de l'invasion de l'Ukraine lui arrivent, François Dvorak se demande ce qu'il peut faire. Ce multi-activiste ne peut pas rester sans agir, explique-t-il. Après avoir pris contact avec ambassades et ministères, il constate que ceux-ci sont "débordés, dépassés". Qu'à cela ne tienne, le Bruxellois trouvera un autre moyen d'aider: il décide d'affréter lui-même un car de 49 places pour rapatrier des expatriés belges, français et allemands qui ont fui l'Ukraine.
Ce car a démarré ce mardi matin, en direction de Chełm, en Pologne, à quelques kilomètres de la frontière ukrainienne. Une fois qu’il sera arrivé à destination, normalement ce mercredi matin. François Dvorak enfourchera son vélo pliable pour pédaler jusqu’au poste frontière de Dorohusk, à 25 kilomètres.
Pendant que les chauffeurs du car, Radu et Lupu, se reposeront du long voyage, François Dvorak ira à la recherche d’expatriés belges qui ont échoué à Dorohusk. S’il cible d’abord les expatriés belges, français et allemands, François Dvorak pourrait s’adapter en fonction des besoins, notamment médicaux, rencontrés sur place.
Pour mettre cette mission de rapatriement sur pied, François Dvorak a avancé 8 000€. Il demandera aux personnes qui embarquent dans "son" car de financer le voyage à hauteur de 225€.
Mais ce qu'il souhaiterait, c'est qu'un État, un ministère ou une association prenne contact avec lui et lui propose de financer cette mission voire d'autres dans le futur. "Si c'est possible, je repars immédiatement pour une autre mission, c'est certain. Il y a tellement de gens à aider. Il n'y a pas de temps à perdre", commentait-il alors qu'il était toujours sur la route de Chełm.
Un collectif pour reloger les sinistrés des inondations

François Dvorak hésite peu quand il s’agit de s’engager. Sa carrière de photographe l’a emmené notamment en Syrie ainsi qu’en Égypte lors de la révolution. Il photographie souvent les favelas, les bidonvilles, rapporte-t-il, avant de connaître quelques années difficiles, où ses photos deviennent plus sombres. C’est à ce moment qu’on lui propose de couvrir les manifestations Youth for Climate. Le reportage se transforme en engagement. François Dvorak rejoint les rangs de Youth for Climate – aux côtés notamment d’Adélaïde Charlier –, Rise for Climate mais aussi Extinction Rebellion.
Depuis les inondations de juillet 2021, le Bruxellois est quasiment devenu verviétois: "On a créé le collectif Les Petits Robins des Toits pour aider les sinistrés qui n'étaient toujours pas relogés, des mois après les inondations. Je passe aujourd'hui plus de temps à Ensival qu'à Auderghem. J'y ai même déménagé mon chat. C'est dire…"
Le collectif Les Petits Robins des Toits s'est notamment illustré en " réquisitionnant " des logements sociaux inoccupés pour y installer des sinistrés.