La Fédération du loisir écrit au Premier ministre en l’implorant de revenir sur ses décisions du Codeco, un recours aussi introduit
La Fédération du loisir/Recrea België a écrit jeudi au Premier ministre en l’implorant de revenir sur les décisions du Codeco. Un recours a, par ailleurs, été déposé en référé devant le tribunal de première instance de Bruxelles pour contester les mesures de restrictions sanitaires.
Publié le 20-01-2022 à 15h37
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"Fermer le secteur récréatif et les casinos ne va certainement pas influencer les contaminations au Covid-19." Dominique Collignon, le patron du Bowlmaster à Molenbeek et vice-président de la Fédération du loisir (FLRB), en est persuadé. Il fulmine depuis l’arrêté royal de l’avant-Noël obligeant la fermeture de l’ensemble des activités en intérieur à des fins récréatives telles que les plaines de jeux, les salles de bowling et les escape games, notamment.
Las de n’avoir obtenu gain de cause devant le Conseil d’État dans le cadre des demandes de suspension en extrême urgence introduites par 25 exploitants de salles de bowling et par la Belgium Billiards & Snooker Association (BBSA), la Fédération du loisir accompagnée par une vingtaine de requérants situés tant au nord qu’au sud du pays a décidé de déposer un recours en référé devant le tribunal de première instance de Bruxelles pour contester les mesures de restrictions sanitaires. Les bowlings tout comme les pistes de kartings ou les parcs trampoline espèrent ainsi que l’État belge reviendra sur ses positions.
"Nous réclamons la réouverture du secteur des loisirs au plus vite", explique Dominique Collignon, le vice-président de la Fédération (FLRB). "L’exemple des Pays-Bas démontre que tout fermer n’est pas une solution, puisque nos voisins néerlandais ont la même courbe de contamination que la Belgique alors qu’ils ont tout fermé pendant quatre semaines. L’État belge ne peut pas démontrer que les salles de bowling représentent un danger sanitaire. On est dans le même type de configuration que les salles de spectacle, avec de grandes surfaces, un système de ventilation qui fonctionne, un service à table au niveau de l’horeca, etc. Et nos protocoles sanitaires fonctionnent correctement."
Le recours introduit vendredi dernier devant le tribunal de première instance de Bruxelles a été abordé mercredi, mais l’audience n’a permis que de fixer un calendrier. "Compte tenu de l’encombrement au niveau des affaires examinées par le tribunal, la première audience au fond ne devait avoir lieu que fin mars, mais après insistance de notre avocat le juge examinera le dossier les 7 et 16 février prochains", précise Dominique Collignon.
Le secteur des loisirs estime que la décision de fermeture est "disproportionnée" et dénonce l’absence d’explications fournies pour la justifier. "Entre une plaine de jeux où tout le monde court dans tous les sens et un bowling où les joueurs restent sur leur piste, il y a une différence", insiste Dominique Collignon. "Nous avons donc suggéré un protocole sanitaire strict en fonction du type d’activité, de l’espace, du nombre de personnes qu’on pourrait accueillir, et ce pour différencier chaque activité de loisir."
Et aujourd’hui, Dominique Collignon garde sa salle de bowling ouverte à tout le monde et pas uniquement aux sportifs. Comme 20 % des autres exploitants du pays. Car certains n’ont d’autre choix que de rester ouvert pour pouvoir survivre financièrement.
La Fédération du loisir/Recrea België a écrit jeudi au Premier ministre en l’implorant de revenir sur les décisions du Codeco.