"J’ai pris un traitement d’urgence pour éviter la transmission du VIH après un rapport sexuel à risque"
Vous pensez avoir été exposé au virus du VIH lors d’un rapport sexuel non ou mal protégé? Pas de panique, il existe une solution d’urgence pour réduire l’éventualité d’une transmission.
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- Publié le 30-11-2021 à 18h00
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Le doute. L'angoisse. La peur. Toutes sortes de sentiments se mêlent après une relation sexuelle dite "à risque". Et ce n'est pas Valérie qui dira le contraire, elle qui, en ce moment, croise les doigts. "J'espère ne pas être porteuse du virus du VIH", dit-elle. Pourtant, la relation sexuelle qu'elle a entretenue il y a trois jours, elle l'a consentie. Avec un inconnu qu'elle a rencontré via un site de rencontres, et qui disait être en couple. "Cela ne m'a pas freinée pour autant, je ne souhaite pas de relation durable."
La jeune femme s'est donc laissée "aller" dans la voiture, au cœur d'un parking, sans penser aux conséquences. Elle avait des préservatifs dans son sac. "Mais dans l'élan, je n'y ai plus pensé."
Je me sens coupable. Honteuse d’avoir pris un risque sans connaître cette personne...
À peine était-elle rentrée chez elle, que la quadragénaire s'est inquiétée. L'homme a désactivé son profil, elle ne connaît ni son nom, ni son adresse. Elle en a donc parlé à ses proches, mais a, dit-elle, honte d'appeler son médecin traitant. "Je me sens coupable. Honteuse d'avoir pris un risque sans connaître cette personne, laquelle est peut-être coutumière de ce type de pratique."
Là, Valérie n'en dort plus. Elle a consulté les sites web "à la recherche de la moindre information" sur le sujet. Et "ce n'est pas chose aisée", dit-elle. Jusqu'au moment où elle a découvert qu'il est impératif de réagir vite et bien en cas de prise de risque. Il existe, en effet, une solution d'urgence pour réduire l'éventualité d'une transmission du VIH: la trithérapie préventive, appelé le Traitement Post Exposition. À prendre au plus vite. Mais après 72 heures, le médicament ne sera plus efficace.
La procédure? Il faut se rendre en journée dans les centres de référence VIH (preventionsida.org) et le week-end ou la nuit dans un service d'urgence rattaché à un centre de référence. "J'ai appelé le centre de référence se trouvant le plus près de chez moi, où on m'a posé une série de questions, anonymement, commente Valérie. On m'a ensuite demandé de me rendre au plus vite au service des urgences de l'hôpital."
Ce qu'elle a entrepris. Elle y a reçu un kit de quatre comprimés de Stribild. La première dose, elle l'a prise à la clinique, après une prise de sang. "J'avais honte, mais on m'a rassurée." Le lendemain, elle prenait contact avec le centre de référence, pour y être suivie. Car le traitement, prévu sur quatre semaines, ne fait que commencer.