De faux Covid Safe Tickets à vendre sur les réseaux sociaux: voici ce que vous risquez
De nombreux anti-vax décident de contourner les règles en se procurant un faux pass sanitaire via les réseaux sociaux.
Publié le 14-10-2021 à 11h07
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À partir de ce vendredi, le Covid Safe Ticket (CST) - aussi appelé pass sanitaire - deviendra indispensable pour accéder à de nombreux lieux publics de la Région bruxelloise, comme pour se rendre au restaurant ou au bistrot, voire encore pour aller à la salle de sport ou au cinéma. Une mesure qui devrait prochainement être suivie par la Wallonie.
D’abord apparu en France, un marché de faux Covid Safe Tickets se développe en Belgique. Il ne cesse de prendre de l’ampleur. Il est ainsi possible d’obtenir en une journée un faux pass sanitaire après avoir répondu aux annonces diffusées sur les réseaux sociaux, et en particulier sur Snapchat.
Le principe est simple. En quelques minutes, plusieurs faussaires proposent d’envoyer un faux pass sanitaire en échange de quelques données personnelles et d’une somme d’argent allant de 200 à 400 euros. Si la méthode semble bien rodée, comme l’explique cet enquêteur liégeois, les autorités judiciaires ont d’ores et déjà enregistré plusieurs arnaques. «Une fois l’argent et vos données personnelles envoyées, vous ne verrez jamais la couleur d’un certificat sanitaire», alerte-t-il.
De faux QR codes semblent néanmoins être disponibles à la vente. D’autres encore photocopient des cartes reprenant les vrais QR codes de leurs voisins, amis ou membres de leur famille, en sachant que les restaurateurs ne devraient pas pouvoir leur demander leur carte d’identité et ainsi ne pas pouvoir vérifier à qui appartient le fameux sésame.
«Ce procédé marche effectivement», confirme cette dame, qui a su se procurer gratuitement la copie d’un autre Covid Safe Ticket valide. Avec le même nom de famille que sa sœur, vaccinée, le procédé est plus facile à mettre en place. «Lors d’un événement, l’agent de sécurité a vérifié ma carte d’identité, mais il n’a manifestement pas lu le prénom… de ma sœur figurant sur le pass sanitaire.» Seul un contrôle d’identité permet de repérer un usurpateur.
Les fraudeurs encourent 2.000 euros d’amende ainsi qu’une peine d’emprisonnement allant jusqu’à cinq ans. Les détenteurs d’une copie risquent la perception immédiate d’une amende de 750 euros.