David Hockney, double perspective
BOZAR accueille deux expositions de David Hockney offrant ainsi une vue complète de son travail.
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Publié le 07-10-2021 à 17h15
The Splash. Un nom, une peinture, un plongeon dans une piscine… À elle seule cette image symbolise l'oeuvre de David Hockney. Les couleurs, la perspective, l'originalité, le cadre… Ces éclaboussures, connues dans le monde entier, incarnent le travail de cet artiste anglais prolifique auquel BOZAR consacre sa grande exposition de rentrée. Ce sont d'ailleurs deux expositions qui sont à découvrir jusqu'au 23 janvier puisque le Palais des Beaux-Arts propose d'abord de s'immerger dans les Oeuvres de la collection de la Tate 1954-2017 puis de découvrir ses travaux récents sur iPad avec L'arrivée du printemps, Normandie 2020.
Le premier voyage se fait dans le temps, sur les traces d’un Hockney, jeune t aventureux. Les dessins côtoient les toiles de grandes tailles et l’on pénètre dans le quotidien des parents du peintre et de ses amis, comme les Clark. Les regards captivent tant et si bien que l’on ne sait qui, du visiteur ou du sujet, observe qui.
Peintre multiple
Ce qui est passionnant dans cette évocation du parcours de Hockney c'est d'en découvrir des facettes fort peu connues. En témoignent ces portraits presque cubistes (An image of Gregory — An image of Celia) imprégnées du style de Picasso pour lequel David Hockney n'a jamais caché son admiration. Les portraits font ensuite doucement place aux paysages. Des évocations très colorées comme ces vues de l'Hôtel Acatlan au Mexique, peintes sur des rouleaux au milieu des années 80. Avec ses couleurs intenses et chatoyantes, la peinture de Hockney se rapproche alors du fauvisme et invite à un voyage immobile.
Chapitre champêtre
La seconde exposition met le focus sur un pan entier du travail de Hockney: ses œuvres sur iPad. Un voyage au fil des saisons capturées depuis sa maison normande. Lui qui, de retour dans sa campagne natale après le décès de sa mère à la fin des années 90, avait commencé à peindre les paysages du Yorkshire, fera de la Normandie son nouveau terrain de jeu. Armé non plus de pinceaux, David Hockney appose la couleur sur son écran, capture la lumière à différents moments de la journée, voire de la nuit et franchit un nouveau cap dans son art.
Instantanées, ces «toiles» forcément plus froides ne font pas l’unanimité mais témoignent d’une inventivité et d’une créativité sans cesse renouvelées.
David Hockney, «Œuvres de la collection de la Tate, 1954-2017» et «L’arrivée du printemps, Normandie, 2020», jusqu’au 23/01 à BOZAR — www.bozar.be.
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