Ruzanna veut faire rayonner l’art belge
La mécène hannutoise Ruzanna Shahbazyan met en place divers projets mêlant art et artisanat pour soutenir les artistes et financer des causes.
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Publié le 17-08-2021 à 06h00
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La curiosité, c’est ce qui chez elle, quand on la rencontre pour la première fois, saute le plus aux yeux. L’enthousiasme aussi. La mécène hannutoise Ruzanna Shahbazyan, originaire d’Arménie mais habitant depuis une vingtaine d’années en Belgique, a le projet ambitieux de faire rayonner l’art belge au-delà des frontières du plat pays. Et pour ça, la dame de cœur finance des projets avec et pour les artistes.
Actuellement, elle travaille sur la création d'une collection de stylos designés par des artistes et sculptés dans des matériaux précieux par un artisan. «Plus jeune, quand j'ai dû choisir le métier que j'allais faire, j'avais le choix entre celui du cœur, la musique, ou celui de la famille, dit cette dame à l'oreille absolue. J'ai finalement choisi de devenir ingénieur», en IT Pharma plus précisément. Métier qu'elle pratique encore aujourd'hui. «Mais en 2018, j'en ai eu marre. Je voulais faire d'autres choses. Je suis alors partie en Arménie pour chercher des idées.»
Des stylos designés par des artistes
Et elle reviendra de son pays natal le bagage plein d'envies et de rencontres, dont une en particulier. «J'y ai rencontré David, un artisan bijoutier, avec qui le feeling est directement passé. J'ai de suite aimé la finesse de son travail. J'ai donc financé une première collection de bijoux qu'il avait créée. Je lui ai également préparé un joli catalogue.» Plusieurs pièces de cette collection, estampillée «Phénix Art», sont d'ailleurs à vendre dans la bijouterie La Marquise à Liège et à la galerie Balthasar à Bruxelles.
Dans cette lignée, la Hannutoise a eu l'idée de mettre en place une collection de stylos designés par des artistes belges, toujours sous le même nom. «David m'a montré un stylo en argent qu'il avait gravé à la main. C'est lors de ma rencontre avec Alain Bronckart que j'ai eu l'idée d'en faire designer par des artistes. Par la suite, on pourra les décliner en or. Et pourquoi pas les sertir de diamants?» C'est que Ruzanna voit grand et ambitionne de vendre ces objets d'art empreints d'un certain luxe sur le marché russe. «Ayant vécu plusieurs années à Saint-Pétersbourg, je parle le russe. Ma maîtrise de cette langue devrait me permettre d'aller y chercher des opportunités.»
Sa démarche philanthrope
La démarche de Ruzanna se veut philanthrope. Avec ces stylos, et les autres projets qu'elle concocte, celle-ci aimerait faire rayonner les artistes belges à l'international. Mais pas seulement puisque les bénéfices de la vente des stylos iront en partie à des causes qui tiennent à cœur aux artistes qui prennent part au projet. «J'estime que l'art est un outil extraordinaire pour promouvoir des bonnes causes. J'ai demandé à Alain s'il y en avait une qui lui tenait à cœur. Lui, ce sont les hôpitaux qu'il voudrait aider. J'aimerais aussi financer le Chœur de chambre de Liège que j'ai cocréé il y a quelques années. Car ma cause à moi, c'est de soutenir et de venir en aide aux jeunes musiciens.»