David Numwami, la joie à l’état pur
Avec sa pop colorée, David Numwami a déjà séduit Charlotte Gainsbourg et Sébastien Tellier. Il se lance aujourd’hui tout seul.
Publié le 23-06-2021 à 06h00
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Biberonné au rock, David Numwami découvre la pop bien plus tard que la plupart des adolescents. «Je me suis dit que je n'allais pas mourir idiot et que c'était quand même dommage de ne pas connaître Lady Gaga ou Justin Bieber… Alors j'ai écouté ce qu'ils faisaient et j'ai adoré! J'ai su instantanément que c'était ça que je voulais faire: utiliser la puissance de l'ordinateur plutôt que celle des guitares.»
Son côté nature et son large sourire vous happent immédiatement, tout comme son écriture ciselée et sa musique rafraîchissante. Mais ne vous fiez pas à cette première impression: ses chansons se sifflotent mais sous leurs airs feel-good, il y a toujours une ou deux couches supplémentaires à explorer. «Ce serait un mensonge de faire une musique totalement feel-good, explique-t-il. C'est vrai que lorsqu'un événement triste se produit, il y a une partie de moi qui se demande comment en rire. Ce n'est pas tout à fait conscient. Et finalement, ça me demande beaucoup de temps et d'énergie de faire un morceau, de faire en sorte qu'il infuse de moments joyeux et plus tristes.»
Rester sincère
David Numwami travaille tout seul. Il bidouille sa musique en solo, lui injecte énormément de personnalité, travaille les visuels, les clips. Un véritable self-made-man. «Pour le moment, cette façon de faire me convient, ça me permet de rester sincère, de faire de la musique comme je veux et quand je veux. Pour moi, la musique c'est tellement important: c'est comme parler mais en mieux! Je fredonne des airs sous la douche et je me dépêche pour ne pas l'oublier et me mettre aux claviers. Parfois, je ne m'habille même pas entre les deux (rires)! C'est vraiment l'étape que je préfère dans la création. Ça me donne des frissons, j'ai chaud et j'ai froid en même temps. C'est la partie la plus excitante parce que je ne sais jamais si je vais arriver à finir mon morceau.»
Tel un refuge, la musique a permis au Bruxellois de traverser la pandémie sans trop de heurts. «La musique, c'est là que je fuis dès que j'ai un peu de mal avec la réalité, que j'ai la flemme ou que j'ai peur. C'est magique, c'est comme un portail vers un autre monde. Pendant le confinement, j'enregistrais seul, enfermé dans une chambre d'hôtel à Bruxelles (NDLR: un hôtel a prêté ses chambres aux artistes en création). Ça m'a permis de me retrouver seul face à moi-même. Quand tout se casse la gueule, je mets mon casque et, boum, je suis ailleurs!»
Vous aussi, mettez votre casque sur vos oreilles et découvrez à travers son 1er EP, l’univers décalé de cet artiste qui n’a pas fini de faire parler de lui.
+ «Numwami World». En concert le 11/7 au Lasemo Festival et le 19/9 aux Nuits du Botanique.