Le Théâtre National est occupé
Suivant l’exemple français, des artistes belges ont investi hier le Théâtre National. Ils en ont assez d’être sages.
Publié le 20-03-2021 à 06h00
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Depuis deux semaines, un grand mouvement d’occupation des lieux culturels a débuté en France, et concerne désormais une soixantaine de salles de spectacle. La Belgique a finalement décidé d’embrayer vendredi après-midi, lorsque des artistes ont pénétré dans le Théâtre National, haut symbole de la vie culturelle belge, en vue d’une occupation prolongée.
L’idée, bien sûr, est de se rappeler au bon souvenir d’un pouvoir qui semble prendre un malin plaisir à oublier le secteur, de comité de concertation en comité de concertation. Et pour les artistes, qui ont jusqu’ici suivi toutes les règles et protocoles sans trop se cabrer, même dans le cadre du mouvement Still Standing for Culture, la coupe est désormais pleine: ils n’ont plus envie de se montrer, ni «sages», ni «raisonnables».
ils ne comprennent pas – et on les suit volontiers sur ce terrain – que des commerces non essentiels, où les mesures sanitaires déployées sont parfois mises à mal par le nombre et la promiscuité des clients, puissent demeurer ouverts, cependant que les cinémas et les théâtres, qui ont pourtant démontré, au moment du premier déconfinement, leur capacité à mettre en place des protocoles efficaces, sont contraints de rester fermés.
En voyage à l’étranger mais joint par nos collègues du Soir, David Murgia, le directeur actuel du Théâtre National, a dit avoir été mis au courant de l’initiative, et a choisi d’apporter son soutien aux «occupants».