PHOTOS | Les portraits de la famille royale: «À chaque fois, il y a un challenge différent à remplir»
À l’occasion des fêtes de fin d’année, le Palais a diffusé une nouvelle photo de la famille royale. Mais qui se cache derrière ces photos ? Qui est le photographe du Palais?
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Publié le 23-12-2020 à 17h09
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Ils posent simplement, habillés de noir et blanc. La photo est lumineuse. Sobre. Mais elle est sans doute moins facile qu’il y paraît à réaliser. Parce que la famille royale n’est pas vraiment une famille comme les autres, ce genre de photo demande du métier, de la préparation. Un travail de pro.
De Vanity Fair au Palais
Celui qui l'a prise, c'est Michel Gronemberger. Un photographe qui a une longue expérience derrière lui. Des stars de la télé, aux hommes politiques, tout ce qui est un brin célèbre et médiatisé en Belgique est passé devant ses objectifs. Mais il n'est pas pour autant le photographe officiel du Palais: «À ma connaissance, il n'y en a pas», nous précise-t-il. Et d'autres ont régulièrement l'occasion d'être sollicités pour ce type de prises de vues.
«La première fois que j'ai fait des photos de la famille royale, c'était en 2003, pour Vanity fair» (un magazine américain qui a une édition française). Depuis, une relation de confiance s'est instaurée. Professionnalisme et discrétion sont des valeurs essentielles dans ce métier.
Mais la famille royale, ce n'est pas vraiment un «client» comme les autres. «Il y a toujours le protocole habituel lié au Palais, nous explique-t-il. On s'adresse au roi en disant Sire, Majesté pour la reine…Mais ça se passe assez naturellement. Je ne dirais pas qu'il y a une routine parce qu'à chaque fois il y a un challenge différent à remplir. Mais le fait que l'on se connaisse désormais, permet à chacun d'être plus à l'aise.»

Pas au palais
Pour ce nouveau shooting des vœux 2020, la particularité c'est qu'il n'a pas été réalisé au palais, mais dans un studio bruxellois loué par le photographe. «C'est la première fois qu'ils venaient tous dans un studio privé. J'avais mon assistante habituelle avec moi et la maquilleuse du Palais les accompagnait.» La famille au grand complet est restée environ deux heures dans le studio. «J'ai proposé une première photo de groupe. Chacun s'est installé et on a pu contrôler ensemble sur un écran d'ordinateur si la prise convenait à tous.» Et chacun a donné son avis, en toute simplicité. «Une photo réussie, c'est un travail d'équipe, entre ceux qui posent et le photographe. Et les enfants participent aussi au choix, ils donnent leur avis.»

Lors de ce shooting, de nombreuses photos ont été prises par Michel Gronemberger. La première a été diffusée lors des vœux mais d'autres seront ensuite distillées en fonction des besoins du service communication du Palais. Peut-être même en verra-t-on une sur une boîte de biscuit. La dernière en date, en 2014, avait d'ailleurs été réalisée par Michel le jour de la prestation de serment du roi.

La communication du Palais a bien évolué au fil des ans. «Le Palais s'inscrit dans la modernité, les nouvelles technologies. Ils évoluent avec l'époque dans laquelle nous vivons. Comparé aux années Baudouin, que j'ai connu au début de ma carrière, il y a une grande évolution.» Et de fait, le Palais a désormais ses pages facebook, instagram, twitteret ne lésine pas sur les photos diffusées par ces canaux.
Élisabeth
La princesse Élisabeth est désormais plus exposée, à l'instar de ses parents. Michel Gronemberger l'a photographiée pour la première fois en 2003 puis pour ses 18 ans. Entre les deux prises, la jeune fille a été préservée des médias. C'est lui qui a réalisé la série de photos prises au palais où l'on voit la jeune femme en tenue de soirée, puis en jeans basket, décontractée, assise sur un bureau. «C'est une jeune femme qui se laisse guider par le photographe mais qui a beaucoup de personnalité. Elle sait ce qu'elle veut.»

Est-ce qu'une telle séance photo génère plus de stress? «Je dirais que c'est un stress positif, il en faut pour être performant. On n'a pas droit à l'erreur. On ne peut pas avoir un problème technique ou oublier de mettre une carte mémoire dans l'appareil. Pas question de refaire le shooting le lendemain.»
Mais en près de 30 ans de métier, ce sont des aléas que Michel Gronemberger balaie de son professionnalisme.
Découvrez le travail de Michel Gronemberger sur son site internet.
