Nouvelles expositions au Botanique et à Bozar, qui reprennent leur souffle

Progressivement le domaine culturel reprend son souffle dans la capitale. Le Botanique et Bozar proposent à leurs visiteurs de découvrir trois artistes belges confirmés ou convergents, à savoir Gauthier Hubert, Yves Lecomte et Ana Torfs.

Nouvelles expositions au Botanique et à Bozar, qui reprennent leur souffle
Ana Torfs fait partie des artistes à découvrir. ©Image Twitter

Gauthier Hubert, né en 1967 et qui vit et travaille à Bruxelles, sera présent au Museum du Botanique pour deux expositions intitulées «Réunions familiales» ou «Un goût de liberté» (du 3 au 27 septembre) et «...Fils de ...» ou «Les retrouvailles» (du 15 octobre au 15 novembre).

La première exposition constitue en quelque sorte une analyse à rebours de ces 20 dernières années, mettant l’accent sur la méthode de travail de l’artiste. La seconde repose sur un tout autre accrochage qui relève d’une galerie de portraits mais toujours dans l’esprit d’une réunion de famille.

L’humour et les jeux de mots sont pour lui des vecteurs permettant de revisiter l’Histoire de l’Art et d’aborder des sujets d’ordre politique, sociologique et historique. Les mots et les images sont en dialogue permanent. Gauthier Hubert, qui a été lauréat en 1999 du Prix de la Jeune Peinture belge, débute chacune de ses œuvres en lui donnant un titre. Les mots génèrent les images et l’artiste agit comme un écrivain qui, avant de se mettre à écrire, élabore d’abord ses personnages.

Yves Lecomte sera quant à lui présent dans la Galerie du Botanique du 3 au 27 septembre, et cela avec «Miror Maze». Né à Biche en 1974 mais vivant et travaillant à Bruxelles, il organise son travail autour des thèmes du plaisir, de l’effacement, du double, du passé et de l’accident. Il matérialise les possibilités et les apories (difficultés à résoudre) du dédoublement, du reflet, des paradoxes logiques et visuels, des renversements linguistiques et des mises en abyme.

Yves Lecomte assimile les codes de l’esthétique minimale sans toutefois en reproduire le discours. L’ensemble de son œuvre est empreint d’une rigueur toute conceptuelle sur un mode humoristique, poétique et truffé d’éléments fortuits pour un parcours troublant la perception et la mémoire.

Enfin, Bozar accueille jusqu’au 1er novembre et sur le thème «Le magicien et le chirurgien», la plasticienne Ana Torfs, née en 1963 à Mortsel mais qui vit et travaille depuis plus de 30 ans à Bruxelles.

Vingt ans après sa première apparition au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, l’artiste revient avec de nouvelles œuvres dont «Sideshow», une installation qui englobe une série de personnages sans visage, une geisha, l’Homme invisible, des hommes-oiseaux, et un illusionniste aux larges mains qui surgissent et disparaissent dans un décor abstrait de lumière polychrome. Les prises de vue enregistrées image par image, mettent en scène divers performeurs. L’artiste revient ici à ses premiers amours: le théâtre, le film muet, le spectacle de marionnettes, le butô (danse japonaise), le cirque, la mascarade et le cabaret. Ana Torfs, qui a déjà participé à de nombreuses expositions internationales, prépare en ce moment une vaste exposition au MUAC à Mexico.

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