La Cité des métiers de Bruxelles fête ses deux ans et tire un bilan positif
Il y a pile deux ans, la Cité des métiers de Bruxelles ouvrait ses portes. Pensée comme un lieu d’information et de conseil sur l’orientation tout au long de la vie professionnelle, elle est venue rejoindre un réseau international regroupant aujourd’hui 29 Cités des métiers.
Publié le 04-03-2020 à 17h45
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À l’occasion de cet anniversaire, les différents partenaires, dont Actiris, Bruxelles Formation et le VDAB Brussel ont présenté, non sans fierté, un bilan chiffré des dix derniers mois. La Cité des métiers semble avoir atteint ses objectifs et affiche un taux de satisfaction de 95%, d’après une étude récente. Près de 56 000 personnes ont ainsi franchi ses portes en 2019. Ce sont essentiellement des Bruxellois (92,5% des visiteurs) dont la moitié est âgée entre 30 et 49 ans.
Une orientation professionnelle personnalisée
Également présent, le ministre de Bruxellois de l’Emploi et de la Formation professionnelle Bernard Clerfayt a notamment souligné que «le CDI à vie, ça n’existe plus». Aujourd’hui, les parcours professionnels prennent de plus en plus de formes différentes, d’où l’intérêt d’un service personnalisé.
«La Cité des métiers regroupe tous les thèmes disponibles en un endroit, avec des conseillers spécialisés qu’on ne trouve nulle part ailleurs», explique Grégor Chapelle, le directeur d’Actiris. On y trouve des activités collectives, du conseil individuel ainsi que de la documentation. Une personne qui cherche à se réorienter, par exemple, peut y bénéficier d’un encadrement à sa mesure.
La moitié des métiers de 2030 n’existe pas encore aujourd’hui
Cet espace permet aussi de faire face à l’évolution du marché de l’emploi et au rythme de transformation des jobs qui ne cesse de croître. «On estime que la moitié des métiers de 2030 n’existe pas encore aujourd’hui», poursuit le directeur d’Actiris. Il faut donc être réactif pour faire face aux réalités du terrain.
La spécificité du marché bruxellois
Chaque Cité des métiers doit s’adapter à la ville dans laquelle elle est implantée. Pour Bruxelles, il faut avoir trois paramètres à l’œil.
1. La taille
Le marché du travail de Bruxelles, capitale de l’Europe, est très large. La Cité des métiers est donc la plus grande des 29. Bruxelles a également un taux de chômage élevé, même s’il est moins grand qu’à Charleroi ou Liège. Il faut donc en tenir compte. Plus de 70 collaborateurs travaillent dans ce lieu pour orienter et conseiller le public.
2. Le multilinguisme
À Bruxelles, on parle le français, le néerlandais et l’anglais mais aussi bon nombre d’autres langues. «74% des Bruxellois et 80% des chercheurs d’emploi sont d’origine étrangère», précise Grégor Chapelle. «Les outils digitaux sont donc adaptés. La vidéo d’introduction, par exemple, est disponible en 25 langues différentes.» Un service d’interprétariat est également à disposition pour les trois premiers rendez-vous individuels.
3. La complexité institutionnelle
Enfin, la multiplication des organismes permettant de trouver un boulot ne facilite pas la tâche à Bruxelles. Il faut s’y retrouver entre le VDAB, Actiris et Bruxelles Formation. Le fait de les concentrer en un endroit n’est pas toujours facile d’un point de vue organisationnel mais il permet de conseiller au mieux les chercheurs d’emploi.