WAPA: «Il y a aussi des filles qui font la guerre»
La problématique de la réinsertion des enfants soldats, c’est le dada de l’ASBL WAPA International, basée à Braine-l’Alleud.
Publié le 16-11-2019 à 06h41
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Véronique Cranenbrouck est l’une des fondatrices de WAPA International, elle explique: «L’image que les gens ont des enfants soldats est généralement stéréotypée: c’est le petit Africain portant une arme de guerre et un casque. En réalité, cette thématique recouvre des réalités bien différentes en fonction des pays dont on parle. Au Sri Lanka ou en Colombie, 30% des effectifs combattants sont des filles. Souvent, au sein d’un groupe armé, qu’ils aient été recrutés par la force ou qu’ils se soient portés volontaires – généralement à cause de la pauvreté de leur milieu de vie -, les enfants occupent diverses fonctions: cuisiniers, porteurs, espions, ou sont utilisés à des fins sexuelles. Le mot «enfant soldat» regroupe tout cela.»
En 2018, seize pays étaient répertoriés par l’ONU. Ils étaient douze, six ans plus tôt. Mais l’ASBL estime que les conflits des «grandes personnes» font actuellement des jeunes victimes dans plus de vingt pays.