EN IMAGES | Les enfants de la Résistance sont à Bruxelles : « Nous avons un devoir de mémoire »
Les personnages de la BD les «enfants de la Résistance» sortent de leurs planches le temps d’une exposition à Bruxelles.
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Publié le 29-08-2019 à 15h54
Lancée il y a quatre ans, la série de bandes dessinées «Les enfants de la Résistance» continue son carton et son petit bonhomme de chemin. Vincent Dugomier et Benoît Ers, l’auteur et le dessinateur, ont désormais sorti cinq tomes de cette BD qui permet aux plus jeunes de mieux comprendre l’histoire de la seconde guerre mondiale et le milieu de la résistance.
Depuis plus de deux ans, les trois mômes héros de la BD s’échappent des planches de leurs auteurs pour poursuivre leur travail pédagogique au travers d’une expo ludique et accessible à un jeune publique (8-12 ans).

Après une première halte il y a deux ans, l’exposition est de retour dans une version plus développée au musée BELvue, de Bruxelles jusqu’au 6 octobre prochain.
«La bande dessinée, c'est vraiment la narration, l'expression des émotions des personnages et un dossier didactique à la fin de l'album pour mieux contextualiser le tout, précise Vincent Dugomier. L'exposition est encore un développement supplémentaire. L'idée est justement de la faire circuler un maximum et de la prêter à qui la veut pour provoquer un maximum de dialogue. Tout cela reste très important parce que nos lecteurs sont très jeunes. »
Nous avons voulu construire une exposition qui plonge les visiteurs dans l’univers de l’album, afin d’apprendre de manière ludique le contexte de l’époque et les enjeux de la résistance.
À Bruxelles, en partenariat avec visit.brussels, l'exposition a été enrichie avec des objets d'époque. «Pour permettre aux enfants d'encore un peu plus s'imprégner et de se rendre compte de l'atmosphère de l'époque », reprend l'auteur. Et alors que l'histoire se passe en France, des éléments belges ont été ajoutés dans les trois salles d'exposition bruxelloises. «L'idée était aussi de parler de ce qu'il se passait en Belgique, ajoute Manon Aknin, commissaire de l'exposition. Nous avons voulu construire une exposition qui plonge les visiteurs dans l'univers de l'album, afin d'apprendre de manière ludique le contexte de l'époque et les enjeux de la résistance. »
Dans la peau d’un enfant résistant
Au travers un jeu pédagogique et une enquête à mener, les enfants vont en plus approfondir leurs connaissances. «Ils devront aider un aviateur allié qui est perdu sur le territoire belge à retourner à Londres pour continuer la lutte, raconte Vincent Dugomier. C'est en fait un clin d'œil au réseau Comète.»

On le sent d’ailleurs bien quand on rencontre des anciens résistants. À la lecture de nos bandes dessinées, ils nous disent merci de poursuivre le travail. Ils sont conscients qu’ils vivent leurs dernières années, mais ne veulent pas que tout ça s’oublie. D’autres doivent donc prendre le relais.
Tout au long du processus, Vincent Dugomier et Benoît Ers ont été associés à l'exposition. «Parce que nous avons un devoir de mémoire, ajoute le premier. Nos grands-parents ont fait partie de la résistance. Cela fait donc partie de la mythologie de notre famille. Si cela peut permettre d'encourager la transmission de la mémoire dans les familles, dans les villages, alors c'est quelque chose d'utile. L'idée derrière le devoir de mémoire est justement d'éviter une forme de répétition. On le sent d'ailleurs bien quand on rencontre des anciens résistants. À la lecture de nos bandes dessinées, ils nous disent merci de poursuivre le travail. Ils sont conscients qu'ils vivent leurs dernières années, mais ne veulent pas que tout ça s'oublie. D'autres doivent donc prendre le relais.»
Et pour les petits (et grands) fans de la bande dessinée, on ajoutera qu’un sixième tome de la bande dessinée est attendu pour janvier 2020.
Place des Palais 7, 1000 Bruxelles

