Un «onnuzel » à Molenbeek

Ce terme bruxellois désignant un empoté est le titre du roman de Thierry Robberecht, dont le jeune héros sans père se cherche dans les années 60.

Michel PAQUOT

«Ton père c'est le Diable», lui assène sa mère. Sans doute, mais où est-il? s'interroge le garçonnet de 8 ans. Il n'ose pas demander, c'est un sujet tabou. Tout en ne voulant pas faire du chagrin à sa mère, même s'il lui arrive de lui mentir, il voudrait quand même bien le connaître, comme ses copains de classe. Peut-être qu'il est mort? Non, «il se la coule douce». Il est parti une dizaine d'années plus tôt, abandonnant sa femme avec deux enfants, un fils et une fille plus jeune, ainsi que des dettes qu'elle est obligée de rembourser. Sans l'aide de personne. Bobonne et Bon-papa, dont la règle d'or consiste à rester dans le rang et surtout ne pas en sortir, sinon «que vont dire les gens?», avaient raison de la mettre en garde contre ce mariage. Elle l'a bien cherché. Et ils le lui font bien sentir.

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