«Pour chaque sommet européen, ça coûte 500.000€»
Les présidents américains et chinois, 130 délégations étrangères, une vingtaine de sommets: Bruxelles entre sécurité, tension et vie quotidienne.
Publié le 21-03-2014 à 06h00
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Barack Obama, sans Michelle, Xi Jinping, président chinois, Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, une flopée de ministres européens mais aussi africains, une vingtaine de sommets de toutes ses personnalités et vous obtenez une ville de Bruxelles sous haute surveillance.
Rien que pour la sécurité de tout ce petit monde, le bourgmestre de Bruxelles, Yvan Mayeur, évoque une mobilisation quotidienne d’au moins 1 000 hommes sur le terrain sans oublier ceux qui sont dans les bureaux, dans les airs. Parmi ceux-ci, 350 motards seront sur pneus de guerre pour escorter les cortèges de voitures. Ça pimponne déjà pas mal pour un sommet européen classique, alors ici…
500.000€ par sommet
Il faudra payer les prestations exceptionnelles et les heures supplémentaires de tout ce personnel. Rien que pour la Ville de Bruxelles, l'addition est relativement simple: «Pour un sommet européen classique, cela coûte à la Ville 500.000€. Ici, vous multipliez par 20.» Rien que pour la Ville de Bruxelles. Ici, il faudra y ajouter la note de la police fédérale, de la défense, les autres zones de police, la police des chemins de fer…
Résultat aussi de cette multiplication de sommets: il ne fera pas nécessairement bon de se promener dans la capitale entre le 21 mars et le 3 avril.
900 personnes et 45 véhicules pour Obama
Avec comme dates noires: du 25 mars au soir au 26 mars au soir: quand le président américain sera sur le sol belge avec sa «petite» délégation composée de 900 personnes, 45 véhicules, 3 avions cargo, des hélicos.
Il logera à The Hotel, entre la Porte de Namur et l’aveni Louise, pour se lever tôt le mercredi pour se rendre au cimetière américain de Waregem où 368 jeunes soldats US reposent. Avant de revenir dare-dare vers Bruxelles. Pas sûr que les limitations de vitesse seront respectées.
Là, il participera au sommet Europe-États-Unis avant d’enchaîner, le soir, une conférence au Bozar. Où l’on ne voudrait pas être le chef du protocole.
Après il réembarquera pour l’Italie. Et céder la place au président chinois. À son programme, moins chargé: une visite à Pairi Daiza (30/3) et ses pandas, une visite à l’Union européenne, au Palais royal (31/3), mais aussi à Gand et à Bruges (1/4). Histoire de faire retomber un peu la pression? Et de laisser souffler les Bruxellois et ceux qui y travaillent?