Bruxelles accusée de maltraitance sur des pigeons
La Ville de Bruxelles recourt à la stérilisation chirurgicale sur des pigeons pas ou mal anesthésiés pour empêcher leur reproduction, selon un communiqué de l'organisation de défense des animaux GAIA. Cette pratique du "chaponnage" des oiseaux est pourtant interdite en Belgique depuis 2001.
- Publié le 18-01-2011 à 19h23
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/6UY62CXUVRGJBCPCB62KVN6GUY.jpg)
Des opérations chirurgicales douloureuses sont ainsi pratiquées sur des pigeons conscients ou mal anesthésiés pour le compte de la Ville de Bruxelles, selon une enquête réalisée en caméra cachée par GAIA et révélée lundi par RTL-TVI dans son émission "Images à l'appui".
Interdites en Belgique, ces opérations sont pratiquées en France par la SACPA, une société spécialisée dans la capture d'animaux considérés comme nuisibles, d'après GAIA.
Concrètement, 3.000 pigeons seraient ainsi capturés chaque année et ensuite emmenés en région parisienne pour y être opérés avant d'être réexpédiés vers Bruxelles. Une vidéo de GAIA montre d'ailleurs des pigeons subissant à vif une ablation des testicules ou des ovaires.
GAIA appelle aujourd'hui la Ville à abandonner cette pratique et à opter pour l'installation de pigeonniers contraceptifs pour réguler la population de pigeons dans le respect des oiseaux.
La Ville de Bruxelles s'expliqueL'installation de pigeonniers, pouvant accueillir chacun 160 pigeons, coûterait 25.000 euros pièce, a indiqué mardi le cabinet de l'échevin de l'Urbanisme de Bruxelles, Christian Ceux.
Compte tenu du fait que l'on dénombre environ 8.000 pigeons à Bruxelles, cela nécessiterait un investissement total de 1.250.000 euros. A cela s'ajouterait encore 200.000 euros par an pour l'entretien de ces installations, précise le cabinet.
Par ailleurs, il a été démontré que ce système de pigeonniers n'était pas efficace dans les régions métropolitaines. C'est pourquoi, la Ville de Bruxelles ne voit pas l'intérêt de recourir à cette mesure.
De même, la Ville a expliqué avoir préféré la stérilisation chirurgicale à d'autres mesures possibles comme, par exemple, l'euthanasie.
Avec Belga