Les Bruxellois ne doivent pas choisir
C'est maintenant officiel, l'Union belge de football (URBSFA) aura deux ailes à partir du 1 er janvier 2011. Avec quelles répercussions pour le Brabant?
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- Publié le 24-12-2010 à 06h00
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L'Union belge de football (URBSFA) aura deux ailes à partir du 1er janvier 2011. La VFV (Voetbal Federatie Vlaanderen) est déjà opérationnelle depuis plus d'un an, et l'ACFF (Association des clubs francophones de football) verra le jour en 2011.
La Commission nationale d'études (CNE) de la Fédération la plus puissante de Belgique a en effet entériné le règlement d'ordre intérieur de l'ACFF.
«L'accouchement fut laborieux mais l'enfant est né, dit Gérard Linard, président de l'ACFF (il remplace Alain Lommers qui n'est plus membre du comité exécutif de l'Union belge). Nous allons maintenant peaufiner nos statuts et organiser une assemblée générale. Nous espérons pouvoir présenter notre dossier à la Communauté française au mois d'avril et bénéficier de subsides avec effets rétroactifs au 1er janvier. Le dossier est une lourde tâche mais nous allons nous y atteler.» Le texte de la CNE n'a l'air de rien mais pour le Brabant, il pourrait grandement modifier le paysage du football : «C'est vrai que j'ai toujours défendu l'idée d'un Brabant unitaire, souligne Marc Roosens, le secrétaire général du Comité provincial du Brabant. Dans l'état actuel des choses, cela ne va rien changer dans notre organisation mais dès le moment où la fédération reconnaît la scission, tôt ou tard, il risque d'y avoir des soucis.» Marc Roosens rappelle qu'à ce niveau, la politique des transferts et le suivi en matière de lutte contre le dopage notamment, diffèrent clairement que l'on se trouve au Nord ou au Sud de Bruxelles : «Il existe une volonté quasi unanime pour qu'on reste ensemble (NDLR : Flamands, wallons et Bruxellois), mais techniquement, je commence aussi à me poser des questions. Je reste un grand défenseur de l'unité et je trouve dommage qu'on ait scindé le sport.» Le Brabant unitaire risque donc de ne pas survivre à la «scission» au niveau du football, même si, contrairement à ce qui a été dit, les clubs de la région de Bruxelles-Capitale ne doivent pas faire un choix entre la VFV ou l'ACFF : «Les clubs bruxellois ne vont pas devoir choisir leur camp, précise Marc Lesenfants, le président de l'Entente des clubs bruxellois. On bénéficie déjà d'aides de la Région bruxelloise et on n'a pas besoin que cela change. Le ministre Antoine est d'ailleurs d'accord avec notre situation. On veut garder notre autonomie et notre «bicommunautarité». Si on nous demande de choisir, ce sera la grande «scission» et à ce niveau-là, Bruxelles est un peu la charnière. Ce n'est pas encore le cas actuellement et d'ailleurs, je sais qu'au niveau du basket, beaucoup aimeraient faire marche arrière dans ce domaine.» En attendant, le communautaire risque bien de modifier le paysage du football brabançon, même si, sur le terrain, beaucoup se satisfont de la situation actuelle.