Ista, la fraîcheur de l'automne
Kevyn Ista, le coureur de Biesme, espère accomplir une dernière performance avant de rejoindre Cofidis en 2010. Paris-Bruxelles lui en donne une belle occasion.
Publié le 12-09-2009 à 10h00
Les j ours raccourcissent, la saison aussi. Un soulagement pour certains, pas pour Kevyn Ista qui entend profiter des dernières opportunités. « J'ai bénéficié d'une bonne préparation qui me permet d'afficher une condition correcte, pas optimale mais suffisante pour nourrir des ambitions. » Si la chance ne lui a pas souri au Mémorial Van Steenbergen alors qu'il se trouvait encore en première ligne à la flamme rouge, le Namurois trouvera un terrain qui lui convient ce week-end, engagé à Paris-Bruxelles, où il s'était hissé en 8e position l'an dernier, et à Fourmies le lendemain. « Le scénario m'avait plutôt favorisé, avec une arrivée en petit groupe plutôt qu'un sprint massif. Il reste 30 km après la bosse, tout peut encore se dessiner. » Sachant que les 220 bornes laissent davantage de candidats espérer, le coureur de la formation Agritubel sait qu'outre sa motivation, sa fraîcheur représentera une précieuse équipière. Il est vrai qu'entre Paris-Roubaix et le Tour de Wallonie, il a dû subir deux opérations et observer trois mois de repos forcé. « C'est pourquoi je m'aligne désormais sans objectif fixé, je prendrai ce qu'il y a à prendre, en espérant un résultat probant ce week-end ou après. » Une fin de calendrier qui lui offrira encore le GP de Wallonie et le GP d'Isbergues, en principe son ultime sortie sous le maillot Agritubel, assuré qu'il est d'évoluer l'an prochain dans les rangs de Cofidis. Une sécurité à l'heure où plusieurs équipiers ne sont pas encore rassurés sur leur avenir. « J'avoue que cela enlève une bonne part de la pression : on
peut se concentrer exclusivement sur la course. » De ses deux campagnes, Ista tire donc un bilan optimiste. L'ambiance et la philosophie du groupe l'ont aidé à relancer sa carrière après l'expérience RAGT et le retour chez les amateurs. « À partir du moment où on signe un contrat pour le Pro Tour, on doit se montrer positif. Je revenais plus fort et j'ai bénéficié d'une structure idéale pour m'exprimer et prendre confiance. » Coureur polyvalent, doté d'une belle pointe de vitesse, le citoyen de Biesme avait pour son bonheur très tôt tapé dans l'oeil des recruteurs, auteur d'un printemps exemplaire avant de voir son été ruiné. Approché par Silence-Lotto, Bouygues Bbox et Cofidis notamment, la formation nordiste a obtenu ses faveurs. « Cela représentait de toute façon un pas en avant mais l'effectif - à l'accent belge avec Sijmens, Zingle et Keukeleire - le programme, l'esprit tourné vers les classiques m'ont convaincu. » Pas encore 25 ans, de l'expérience et une belle marge de progression, bref, un renfort de choix.