TC Bruxelles: 6 ans fermes pour viols sur un enfant pendant 7 ans
La 54ème chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles, présidée par la juge Claire De Gryse, a condamné hier Didier C., 44 ans, à 6 ans de prison ferme et aux frais du procès, soit quelque 2.500 euros.
Publié le 16-06-2009 à 06h00
Le prévenu a été reconnu coupable de viols et d'attentats à la pudeur avec violences sur son neveu, entre le 7 décembre 1997 et le 28 février 2004. La victime était âgée de 7 ans, au moment des premiers abus.
Les parents du garçon avaient déposé plainte le 8 mars 2004 à la suite des révélations de leur fils. Du 23 au 28 février 2004, l'enfant et sa mère avaient séjourné chez les grands-parents maternels où logeait le prévenu, c'est-à-dire l'oncle de la victime, et, lors de ce séjour, la victime parut très amorphe, ce qui ne lui ressemblait pas. Il regardait souvent la télévision notamment des émissions relatives au procès de Marc Dutroux. Dans les jours qui ont suivi, l'enfant présentait toujours un état d'abattement général et sa mère se résolut à consulter un médecin.
Par la suite, l'enfant fit part à sa mère de ses idées suicidaires et lui indiqua qu'à son avis, le médecin était pédophile. Dans les jours qui ont suivi, la soeur du garçon, qui avait des soupçons sur son oncle, lui demanda s'il était en cause. L'enfant répondit: "Peut-être!".
Le lendemain, le garçon parla d'une scène de sodomisation dans la forêt de Soignes et d'"autres choses bien pires encore". La victime et sa soeur avertirent leurs parents qui déposèrent plainte contre l'oncle de la victime. L'homme avait été condamné, en 1998, à 30 mois de prison pour des attentats à la pudeur commis sur trois mineurs âgés de moins de 16 ans.
Pendant l'instruction, le prévenu admit être pédophile et des milliers d'images de pédo-pornographie, dont des viols de nourrissons, ont été saisies sur son ordinateur et sur ses CD. Concernant son neveu, le quadragénaire a soutenu qu'il s'agissait d'un complot familial relatif à des questions d'héritage.
Cependant, les juges ont déclaré toutes les préventions établies, en regard de la constance des accusations du plaignant qui les a répétées en audience publique devant le tribunal et des détails précis qu'il a fournis et qui ont pu être vérifiés.
Le prévenu devra verser 4.532 euros, à titre provisionnel, à la victime et à ses parents.