Une fillette de 4 ans victime d’attouchements sexuels commis par 2 enfants dans la cour de récréation à Anderlecht: “L’école a minimisé les faits”
Une enquête est ouverte suite à des faits de violences sexuelles commis dans une cour de récréation d’une école maternelle flamande.
Publié le 10-05-2023 à 14h58
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Une enquête est ouverte suite à des faits d’attouchements sexuels commis par deux garçons d’une école de deuxième maternelle flamande à Anderlecht sur une fillette de quatre ans. Les faits remontent à lundi dernier et se sont déroulés dans la cour de récréation.
"Lorsque j’ai récupéré ma fille à l’école, son institutrice est directement venue me trouver pour me dire qu’elle devait me parler en privé en présence de la sous-directrice. J’ai alors appris que ma fille avait été abusée sexuellement dans la cour de récréation par des garçons de sa classe âgés de 4 et 5 ans. Les deux garçons ont baissé le pantalon de ma fille et des attouchements au niveau de ses parties intimes ont eu lieu ainsi que des bisous. Ma fille a ensuite alerté une surveillante pour lui dire", explique le papa. "Mon épouse l’a alors emmenée aux urgences de l’hôpital Saint-Pierre qui dispose d’une unité spécialisée dans ce genre de cas."
Des contusions au niveau des parties intimes
Le rapport médical que nous avons pu consulter a conclu qu’elle souffrait de contusions multiples au niveau de ses parties intimes. Elle est en incapacité de fréquenter les cours jusqu’au 19 mai. "Lorsque je l’ai récupérée après l’école, elle semblait perturbée et s’est mise à pleurer une fois dans la voiture. Il s’agit d’une petite cour de récréation qui n’est pas difficile à surveiller et cela m’étonne que la surveillante n’ait pas vu ça", poursuit le papa.
Selon lui, l’école n’a pas directement pris la plainte au sérieux. "Ils ont minimisé les faits et ce n’est qu’une fois que la police les a contactés que des démarches ont été entreprises pour nous contacter et pour s’excuser, avant de proposer de l’aide", poursuit le père. "Le certificat médical précise que ma fille est en incapacité de fréquenter les cours jusqu’au 19 mai."
"La procédure d'accompagnement est enclenchée et l'enquête est en cours"
Contactée, la directrice de l’établissement confirme qu’une enquête est en cours au sein du Centre d’Accompagnement des Elèves pour faire la clarté sur les évènements. "Les parents ont immédiatement été mis au courant et les instances compétences ont été contactées", assure de son côté la directrice. "La procédure d’accompagnement est enclenchée et l’enquête est en cours."
Les parents de la fillette ont porté plainte au commissariat Démosthène d’Anderlecht et le Service d’Aide à la Jeunesse a été avisé des faits. Le rapport rédigé par le centre de prise en charge des victimes de violences sexuelles affirme que "l’équipe SOS enfants a été contactée par nos soins." Cette équipe pluridisciplinaire guidera les parents dans la prise en charge psychologique de leur enfant.
Des faits de harcèlement au sein du même établissement
Le père de la victime pointe du doigt différents problèmes au sein de cet établissement qui jouit d’une bonne réputation. "Mon fils de 12 ans était scolarisé dans l’école primaire et j’ai dû le changer d’école suite à des faits de harcèlement commis par cinq enfants. En octobre 2022, un groupe Whatsapp a été créé sur lequel des vidéos circulaient pour se moquer d’une élève en particulier. Mon fils a alors condamné ces agissements en disant que ce n’était pas bien de se moquer, et cinq élèves se sont ensuite retournés contre lui. S’en sont suivis des insultes, violences physiques et crachats à son encontre", poursuit le papa, qui nous a transmis le PV d’audition rédigé par la police le 30 janvier dernier. "Il s’est fait manipuler et de fausses accusations ont été portées à son encontre afin de lui attirer des problèmes."
Le jeune garçon est ensuite tombé en dépression, ses résultats scolaires ont chuté. "Il a souhaité changer d’école, ce que nous avons alors fait. J’ai alors retiré mon fils de cette école et j’ai porté plainte mais l’école n’a jamais pris ce problème au sérieux. Ses cinq agresseurs n’ont jamais été inquiétés", conclut-il. "Beaucoup de jeunes se suicident suite à des cas similaires et j’estime que le problème n’a pas été suffisamment pris au sérieux."