Conference League - Cette fois, personne n’avait envie de siffler
Le Sporting a tenu tête à l’équipe B de West Ham avant de s’incliner après la montée des stars londoniennes. Le public a applaudi ses joueurs mais la crise guette toujours.
- Publié le 07-10-2022 à 06h00
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Même résultat mais conclusions différentes. Jeudi, Anderlecht s’est incliné contre West Ham, sur le même score que face à Charleroi quatre jours plus tôt. On ne va pourtant pas écrire que le Sporting s’enfonce dans la crise. Parce que l’adversaire était d’un autre niveau et, surtout, parce que les Bruxellois ont affiché une mentalité plus positive que contre les Zèbres.
On n’ira pas jusqu’à dire que l’Europe transcende le RSCA mais elle le sort quand même de son quotidien morose en Pro League. Jeudi, personne n’a eu envie de siffler au Lotto Park. Il y a même eu un tour d’honneur applaudi des joueurs. Et cela n’avait rien à avoir avec le large succès de Silkeborg contre Bucarest dans l’autre match, qui atténue la portée de cette défaite mauve au classement du groupe.
Même si David Moyes avait choisi d’aligner quasi exclusivement ses remplaçants au coup d’envoi, la performance anderlechtoise pourrait être le début de quelque chose de plus positif. Sans aller jusqu’au déclic espéré par Felice Mazzù. La défense, sans Vertonghen malade, a été solide. Il n’aura fallu que la montée au jeu simultanée des stars londoniennes pour faire craquer la dernière ligne bruxelloise à dix minutes du terme. Grâce au talent de l’Italien Scamacca et à une bêtise de Hoedt, une de plus alors que le Néerlandais était dans un bon jour avant ça.
Tous les autres n’auront pas grand-chose à se reprocher sur le plan défensif. De Van Crombrugge à Silva, les Anderlechtois ont affiché des valeurs chères à leur entraîneur. Avec un Diawara qui a enfin montré de signes positifs au poste de sentinelle, malgré quelques hésitations dans son placement, notamment sur la phase du but. S’il poursuit sa progression, le Guinéen fera du bien avec ses muscles.
Une immense parade d’Areola devant Silva en fin de rencontre, que le Portugais a salué d’une tape respectueuse dans le gant du Français, aurait pu donner un goût plus doux à cette soirée. La qualité a parfois manqué pour apporter ce petit plus. La zone offensive reste le grand chantier de Mazzù.
Jeudi, il a essayé d’associer Verschaeren à Silva puis il a relancé Raman mais l’équipe éprouve toujours autant de difficultés pour se créer des occasions. Peu importe la formule. Sur ses six dernières rencontres, toutes compétitions confondues, le Sporting n’a marqué que six buts, dont quatre face à Courtrai.
Le match le plus important de la semaine n’aura lieu que dimanche à Malines, qui aura moins envie d’avoir le ballon que les Hammers. Un bon résultat pourrait offrir une vraie bouffée d’air au Sporting. Mais une défaite ferait directement tout oublier de la prestation de jeudi. Et la pression serait, cette fois, terrible sur les épaules de Mazzù.