Coupable de viol sur mineur et de meurtre
La cour d’assises a déclaré que G., l’auteur du meurtre du Decathlon d’Anderlecht, s’était bien rendu coupable d’homicide volontaire et de viol.
Publié le 06-02-2020 à 06h46
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La cour d’assises de Bruxelles-Capitale, délocalisée à Nivelles depuis la semaine dernière pour examiner l’affaire dite du meurtre du Decathlon d’Anderlecht, a tranché mercredi sur le volet «culpabilité» du dossier. L’accusé, G., un habitant de Court-Saint-Étienne qui était mineur d’âge au moment des faits, a été reconnu coupable d’homicide volontaire et de viol sur mineur de plus de 16 ans. Ce qui n’est pas vraiment une surprise puisque l’intéressé était globalement en aveux, et que ses avocats avaient précisé aux jurés qu’ils ne contestaient pas la culpabilité de leur client.
Le véritable débat aura donc plutôt lieu ce jeudi matin, et il concernera la peine à infliger au Stéphanois. L’avocat général Pierre Rans a annoncé qu’il allait requérir durant environ trois quarts d’heure à ce sujet, et la défense a annoncé le même temps de plaidoirie. Les parties civiles, elles, ne prennent pas la parole lors de ce débat sur la peine.
Mercredi, après avoir entendu l’accusé pour son «dernier mot» (lire ci-dessous), le jury et la cour – les magistrats ne répondent pas aux questions à la place des jurés mais ils les assistent pour la mise en forme de la motivation de l’arrêt – sont entrés en délibération vers 9 h 45. Il a fallu plus de quatre heures de réflexion à huis clos pour arriver à l’arrêt rendu dans l’après-midi.
À la première question portant sur le meurtre, les jurés ont confirmé que l'accusé, «hors de tout doute raisonnable», avait bien tué Thaynara, âgée de 17 ans et demi, dans la nuit du 5 au 6 juin sur le site du magasin Decathlon d'Anderlecht. L'arrêt évoque notamment les conclusions de l'autopsie, selon lesquelles le décès de la victime est la conséquence de multiples manœuvres d'asphyxie. La lésion au crâne causée par la chute de la jeune fille depuis le muret du parking du magasin n'a pas provoqué une issue fatale, mais plutôt une perte de connaissance.
La détermination de l'accusé, qui a dû maintenir l'étranglement pendant au moins 40 secondes selon le légiste, est pointée. Le jury retient aussi la partie des aveux de G. mentionnant qu'il a poussé volontairement l'adolescente pour qu'elle chute, avant de la battre à mort «pour qu'elle ne s'en sorte pas».
En ce qui concerne le viol, il est clair pour la cour que la victime, après être tombée de quatre mètres, n’était pas en état de prononcer le moindre consentement valable.