Brepoels, la clé des succès canaris
Anderlecht se rend samedi chez le promu. Saint-Trond peut se retrouver leader pour la première fois depuis 45 ans.
Publié le 11-09-2009 à 06h00
Min e de rien, le match qui opposera Saint-Trond à Anderlecht sera bel et bien l'affiche de cette 6e journée. Dans la cité des pommes, les drapeaux jaune et bleu sont, déjà, de sortie. « Il faut dire qu'en cas de succès, on occuperait la tête pour la première fois depuis 45 ans, se réjouit Guido Brepoels, l'entraîneur limbourgeois. Et cela suffit à motiver tout le monde, de mes joueurs au président, en passant par les supporters et les magasiniers. Depuis quelques années, on n'a pas souvent parlé de Saint-Trond en positif, du moins en D1. Après avoir survolé la D2, nous sommes toujours dans cette dynamique positive qui nous a déjà valu bien des satisfactions. » Inconnu au bataillon jusqu'il y a quelques semaines, davantage encore du côté francophone du pays, Brepoels n'est évidemment pas étranger à ces succès. Affable et charmant, même si on dit de lui qu'il sait se montrer strict lorsque la situation l'impose, il gagne en tout cas à être connu. Ancien joueur de niveau très moyen, il a quitté son poste d'employé dans une entreprise de sanitaires pour tenter le pari du professionnalisme voici deux ans. « Un choix difficile et risqué puisque personne ne me connaissait, mais que je ne regrette pas le moins du monde, explique-t-il. Avant cela, je me levais tous les matins à 5 heures pour aller bosser. J'aime répéter cette réalité qui fut la mienne durant de nombreuses années aux joueurs, qui doivent absolument prendre conscience qu'ils font le plus beau métier du monde. Depuis quelques jours, je prends réellement conscience d'être en D1 tant mon téléphone chauffe. Mais je ne vais pas changer pour autant. Ni de personnalité, ni de méthode de travail. »
« Se retrouver en groupe devant une bière »
À quelques heures de ce match charnière pour son équipe, Guido Brepoels a donc accepté de nous dévoiler les clés de l'étonnante réussite de ses Canaris. « Chez nous, il n'y a pas de stars mais une équipe déjà bien rodée au sein de laquelle sont venus s'ajouter des éléments disposant d'une bonne mentalité. Des joueurs majoritairement belges, il convient de le préciser. Dans le groupe, qui aime à se retrouver devant une bonne bière après les entraînements ou les matchs, il règne une excellente ambiance entre les néerlandophones, les francophones et les étrangers. Bien sûr, on sait que notre réussite actuelle est exceptionnelle et qu'elle ne durera pas éternellement. Le groupe est assez inexpérimenté et, pour l'instant, il est épargné par les blessures et les suspensions. Tout ce qui a déjà été pris n'est plus à prendre mais l'objectif de base reste le même. On veut terminer parmi les 14 premiers en proposant du beau football. » Si l'on en croit Guido Brepoels, pas question donc, pour Saint-Trond, de modifier un schéma tactique qui a déjà fait ses preuves lors des cinq premiers matchs. « À quoi cela servirait-il de se replier en masse devant notre but ?, poursuit notre interlocuteur. Comme on l'a fait à Sclessin, où beaucoup de gens ont été surpris de nous voir proposer un football positif, on attaquera contre Anderlecht pour tenter de nous imposer. Bien sûr, on ne peut pas comparer la qualité de nos effectifs, mais sur un match, dans un bon jour, tout est possible. Si on s'impose, on écrira une page d'histoire de ce club qui souhaite rester sympathique, tout en faisant peur à ses futurs visiteurs. » Le Staaien ressemblera-t-il à un enfer pour les Mauves ?