S'ils ne gagnent pas, ils en reparleront
Vercauteren a sacrifié la théorie d'avant-match au profit d'une discussion entre Diables. Ils sont tous d'accord pour... battre la redoutable Arménie.
Publié le 09-09-2009 à 06h00
Fran çois De Keersmaecker, le président de l'Union Belge a bien synthétisé les choses en débarquant dans la capitale arménienne : « Ce match ? Pffff. Soit on le gagne et tout le monde trouve cela normal, soit on le perd, et c'est à nouveau une catastrophe . »
Pourtant, il y a un truc à éviter : suggérer à Frankie Vercauteren que ce match ne sert à rien. L'ancien entraîneur anderlechtois rêvait de faire « un coup » lors de son intérim. C'est évidemment raté depuis la Berezina espagnole, mais l'homme est perfectionniste. Pas question pour lui de balancer le match de ce soir. Même si les circonstances sont de plus en plus pénibles. Et le climat de plus en plus morose. Ce soir, dans la chaleur de Erevan, on n'ose imaginer une nouvelle déconvenue face à la... 125ème nation au ranking FIFA(1). En tout cas, Vercauteren a pris les devants en provoquant la discussion entre ses joueurs. « À la place de la théorie classique, je les ai réunis par petits groupes afin de répondre à des questions (NDLR : sur l'objectif à atteindre, sur l'individualisme, sur ce qu'il s'est passé en Espagne, etc.) et de trouver des solutions. Il faut insister sur la concentration, la communication, l'implication ainsi que sur le respect des règles et des tâches. À l'extérieur, on me parle de clans. Mais ces pseudos clans, jeunes/vieux ou francophones/néérlandophones existaient déjà voici 30 ans, quand la Belgique gagnait. Les problèmes sont ailleurs . »
Reste aux Diables, apparemment tous contents d'être là et tous d'accord pour faire le maximum, à joindre le geste aux paroles. Sinon, en cas de défaite (qui assurerait une élimination mathématique si la Bosnie prend un point), ils en reparleront... sur un autre ton.
(1) En match officiel, la dernière défaite des Belges chez un adversaire classé au-delà du top 100 remonte à janvier 2004 à Malte (1-0). Par la suite, il y a eu des nuls à Chypre, au Kazakhstan, en Lituanie ou au Luxembourg.