"Nature et climat n'attendront pas": une action de Greenpeace devant le 16 rue de la Loi interrompue par la police
La police a mis fin à une action de Greenpeace devant le 16 de la rue de la Loi, menée concomitamment au conseil des ministres, vendredi matin à Bruxelles.
- Publié le 02-06-2023 à 12h35
- Mis à jour le 02-06-2023 à 15h26
Une dizaine d'activistes de l'ONG environnementale ont essayé de plaquer un message indiquant "Fast forward for nature" (Accélérer pour la nature en anglais, ndlr) sur le sol pour souligner le besoin d'une nature résiliente afin d'enrayer la perte de biodiversité. Cette action était une réponse aux déclarations d'Alexander De Croo la semaine dernière, lorsqu'il avait affirmé qu'il fallait appuyer sur le bouton "pause" de la législation européenne concernant la restauration de la nature.
Les activistes ont bloqué la route avec des clôtures et portaient des banderoles qui illustraient des catastrophes climatiques, comme des feux de forêt. Le but de l'action étant de faire comprendre qu'une pause pour la nature n'est "clairement pas envisageable".
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"Le climat et la nature sont inextricablement liés, ce que le Premier ministre n'a manifestement pas compris", déplore Joeri Thijs, porte-parole de Greenpeace. "Si nous ne préservons pas la nature, nous allons devoir faire beaucoup plus d'efforts pour réduire les émissions" ajoute-t-il. "Les scientifiques affirment qu'il est impossible de protéger le climat si l'on ne restaure pas la nature. Le Premier ministre doit entendre ce message, et c'est la raison de notre présence ici."
"Greenpeace demande au Premier ministre Alexander De Croo d'accélérer la politique en matière de biodiversité et de soutenir les propositions européennes en faveur d'une loi sur la restauration de la nature", a aussi indiqué Greenpeace dans un communiqué.

"Le climat et la nature sont inextricablement liés, ce que le Premier ministre n'a manifestement pas compris", déplore Joeri Thijs, porte-parole de Greenpeace. "Si nous ne préservons pas la nature, nous allons devoir faire beaucoup plus d'efforts pour réduire les émissions" ajoute-t-il. "Les scientifiques affirment qu'il est impossible de protéger le climat si l'on ne restaure pas la nature. Le Premier ministre doit entendre ce message, et c'est la raison de notre présence ici."
"Greenpeace demande au Premier ministre Alexander De Croo d'accélérer la politique en matière de biodiversité et de soutenir les propositions européennes en faveur d'une loi sur la restauration de la nature", a aussi indiqué Greenpeace dans un communiqué.
La police a interrompu l'action qui se déroulait dans la zone neutre du 16 rue de la loi, soit là où les manifestations ne sont pas autorisées. L'action s'est donc terminée plus tôt que prévu et les forces de l'ordre ont également retiré le message "Fast forward for nature".
La loi européenne sur la restauration de la nature vise à garantir la prise de mesures d'ici 2030 pour restaurer 20 % des zones terrestres et marines de l'Europe.
Greenpeace fait partie d'une coalition de plus de deux-cents ONG qui font campagne dans toute l'Europe pour une loi forte sur la restauration de la nature. L'ensemble des ministres de l'environnement des États membres de l'Union européenne se réuniront d'ailleurs le 20 juin afin de prendre position à ce sujet.
"Je comprends que les associations environnementales soient préoccupées par ces récentes déclarations", affirme la vice-première ministre écologiste flamande Petra De Sutter, présente au conseil des ministres, en réaction à l'action de l'ONG. "Tout le monde est convaincu que nous devons nous attaquer à la crise climatique, la nature peut nous y aider. La sortie de la crise climatique et la perte de biodiversité doivent être traitées au niveau européen, c'est là que la discussion progresse", explique la ministre. "Une chose est sûre, Groen ne veut pas appuyer sur le bouton "pause"", conclut-elle.