Pénurie dans l’horeca bruxellois… mais toujours pas d’accord-cadre à l’horizon: Ecolo tacle Défi, "il faut agir vite et bien"
Bernard Clerfayt espère arriver à un accord en septembre.
Publié le 11-05-2023 à 08h31
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La crise sanitaire a, on le sait, laissé des traces dans le secteur de l’Horeca, et Bruxelles n’a pas échappé à la règle, nombreux sont les travailleurs à avoir rendu le tablier pendant cette période si bien que les mots “pénurie de main-d’œuvre” occupent pas mal de (commerces de) bouche. D’un autre côté, les jeunes Bruxellois en veulent encore, et les centres de formation tournent bien. Un objectif se pose alors : comment, dans les années à venir, faire se rencontrer cette nouvelle main-d’œuvre aux employeurs.
Pour ce faire, il existe notamment ce qu’on appelle un accord-cadre, une convention fixant les grandes lignes dans lesquelles se développent les enjeux entre partenaires sociaux, patrons de l’Horeca et politiques bruxellois, le tout sous la coordination de Brupartners. Signé au milieu de l’année 2019, le dernier accord-cadre visait notamment à mettre l’accent sur la formation. Au début de ce mois de mai, l’accord-cadre arrivait à expiration. En théorie, le document est remis sur la table tous les deux ans. “Mais la période Covid a fait que l’ancien accord a été rallongé”, commente David Debin, président de Be Pro, un centre de formation de l’Horeca bruxellois, concerné par les négociations de l’accord-cadre.
“Il faut agir vite et bien”, complète Thomas Naessens, député Ecolo bruxellois, qui s’inquiète auprès du ministre de la Formation, Bernard Clerfayt (Défi) de ne pas voir une nouvelle mouture sur la table. Ce dernier répond que l’accord-cadre est soumis à une évaluation pour le moment et attend les avis avant de s’exprimer à ce sujet.
Une attente trop longue pour le député écologiste : “à partir du moment où l’on a Good Food et la Shifting Economy, on peut mettre en place directement des premiers accords”. En clair, les outils sont là, ne reste plus qu’à “placer des nouvelles balises politiques”. David Debin rassure : ni les négociations, ni les adaptions ne sont au point mort, bien qu’aucun nouveau budget consacré à la formation dans l’Horeca ne sera débloqué avant la signature du nouvel accord-cadre. Accord-cadre que David Debin espère avant l’été, alors que Clerfayt prévoit d’aboutir en septembre.