Fin du chauffage combustible, fin des passoires énergétiques, priorité aux voitures électriques... : Bruxelles adopte son plan Air Climat Energie
Objectif neutralité carbone en 2050 pour la capitale. Un plan "ambitieux" pour le cabinet Maron, "pas clair" pour Les Engagés.
Publié le 05-05-2023 à 10h44
:focal(2259x1513:2269x1503)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/54JAJMOHCVGU7ATMAJMBK6EAWQ.jpg)
Bruxelles adoptait ce mardi son plan Air Climat Energie. Une série de mesures visant à atteindre la neutralité carbone en 2050 en région bruxelloise, et rehaussant l’ambition de réduction des émissions de gaz à effet de serre en 2030 (- 47 % par rapport à 2005). Pour le cabinet du ministre Alain Maron (Ecolo), il s’agit là d’un plan “ambitieux et engageant ”. Mais pas sûr que les 3.000 réponses à l’enquête publique et l’opposition partagent cet avis.
Les échanges en commission mardi dernier n’ont pas rassuré Christophe De Beukelaer (Les Engagés). “ Plein de sujets ne sont pas traités, il n’y a pas de plan de sobriété numérique.” En substance, Christophe De Beukelaer reproche un manque d’articulation entre les différents plans, et déplore un recyclage des plans passés.
Une accusation qu’on réfute côté Maron. “ Ce Pace (Plan Air Climat Energie) opère un réel basculement sur trois aspects. La sortie des énergies fossiles, Renolution et le basculement d’une politique de rénovation énergétique uniquement incitative vers du règlementaire, et la prise en compte des impacts sociaux.”
Un PEB pour tous dès 2031
2023 marque la fin des subsides aux énergies fossiles. Mais le projet vise la fin du chauffage aux combustibles fossiles pour les bâtiments neufs en 2025, rappelle le cabinet Maron. Avant d’en interdire l’installation en 2035.
Sur le point de la rénovation du bâti et de son isolation, l’ensemble du parc bruxellois devra se doter d’un certificat PEB pour 2031, deux ans avant la fin des “ passoires ” certifiées F et G. En 2045, les bâtiments D et E devront, eux aussi, avoir fait l’objet d’une rénovation.
Sur le plan social, le cabinet Maron espère voir, en 2024, la verdurisation de 20 cours de récréation et amener du végétal là où la capitale en manque. Par ailleurs, le Pace prévoit l’implémentation de 25.000 emplacements vélos sécurisés en 2025, la mise en service de l’unité de biométhanisation un an plus tard et l’instauration d’un réseau de 11.000 bornes de recharge de véhicules électriques en 2035.
Enfin, la participation citoyenne va pouvoir venir mettre son grain de sel sur ce Pace. 100 citoyens tirés au sort pourront émettre des recommandations pour l’exécution du plan.
Un challenge jugé trop grand, pour Christophe De Beukelaer, qui salue l’arrivée du Pace, mais qui estime que la Région ne se donne pas les moyens de ses ambitions.