Une sculpture critique de Vladimir Poutine installée à Bruxelles

Le sculpteur français et street artiste, James Colomina, a installé vendredi une statue en résine rouge du président russe Vladimir Poutine, dans une plaine de jeux du parc Léopold, à Bruxelles, alors qu'il y a un an jour pour jour débutait l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Belga

L'œuvre de James Colomina a déjà été exposée dans plusieurs endroits du monde, comme au Jardin du Luxembourg de Paris, au Parc Joan Miro à Barcelone, à Central Park à New York ou encore au Regent's Park à Londres. Le sculpteur avait commencé à l'élaborer dès le premier jour de la guerre en Ukraine.

La statue se déplace de ville en ville, que l'artiste choisit généralement en fonction de leur taille et importance pour offrir un maximum de visibilité à son œuvre.

Alors que la guerre fait rage depuis un an exactement, Bruxelles a été choisie de manière symbolique. "C'était intéressant de l'amener également à Bruxelles, beaucoup de choses se décident ici", explique James Colomina. L'artiste a choisi le parc Léopold, à deux pas du Parlement européen, pour amplifier son message et interroger les positions de chacun et chacune sur l'échiquier politique mondial.

Avec cette œuvre, le sculpteur veut dénoncer l'absurdité de la guerre et saluer le courage des enfants, pris en otage dans les conflits armés, raison pour laquelle elle est installée dans une plaine de jeux. "Il y a un contraste entre le bac à sable et le dictateur sur son petit char. C'est une image un peu absurde, mais c'est aussi ça que je voulais montrer : l'absurdité de la guerre et le courage des enfants."

La statue représente le président russe en taille réelle sur un char miniature. "Les sculptures que j'installe dans la rue sont rouges. C'est une couleur qui fait ressortir les émotions. C'est une couleur qui s'adapte parfaitement à Vladimir Poutine puisque c'est la couleur du sang, des sentiments, de l'amour comme de la violence", éclaire James Colomina.

En plus de la statue, l'artiste a également installé des fausses caméras, toujours en résine rouge, sur la place Jourdan, pour mettre en avant l'omniprésence de caméras de surveillance dans la capitale belge. Il veut ainsi attirer le regard sur la banalisation de la surveillance. Une colombe de paix revisitée avec une clé dans le dos a également été installée par M. Colomina. La clé symbolise la nécessité d'une action humaine pour préserver la paix.

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